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Le Professeur de scénario

Domaine(s) :
ISBN : 978-2-87449-079-8
Format : 14.8 x 21 cm
Pagination : 288 pages
Prix : 19€
Parution : septembre 2009

Un écrivain de cinquante ans, auteur d’une thèse sur Sacha Guitry qui ne le menait nulle part, s’est recyclé en spécialiste du scénario. Depuis qu’il a fait ce choix, tout lui réussit : un poste stable à l’Université de Genève, des relations humaines apaisées, des amours romanesques, et même l’aisance financière. Il est persuadé que le scénario n’est pas seulement l’écriture d’un film, mais aussi l’art de diriger le cours de sa vie. Jusqu’au jour où une série d’événements mystérieux ou tragiques qui se produisent dans son département si paisible, lui donnent l’idée d’utiliser un scénario pour faire éclater la vérité. N’est-ce pas la bonne idée de trop ?

Le Professeur de scénario s’inscrit dans l’entreprise, purement romanesque, d’autobiographie imaginaire de l’auteur, commencée avec La Fuite de l’Eden, en 2004 et qui se poursuit avec Le Jugement dernier (2007) et Le Testament belge (2008), également publiés aux Impressions nouvelles.

« Comme toujours, n’ayant pas de mémoire et très peu de vie personnelle, j’ai été contraint à tout inventer.

Je n’ai jamais enseigné à Genève. Je n’ai jamais écrit sur Sacha Guitry. Je n’ai jamais eu lieu de soupçonner un de mes collègues d’assassinat. Je n’ai jamais partagé de bureau avec un historien du XIXe siècle. Je n’ai jamais vécu dans une pension de famille. Je ne me suis jamais occupé de mécénat. Je n’ai jamais sauté d’étudiantes chinoises. Ni enfermé un étudiant dans un local de photocopieuses, ni exercé de chantage sur un riche industriel. De façon générale, je suis absent en chair et en os des moindres circonstances romanesques de ce livre. Ainsi ai-je pu l’écrire en toute objectivité.

Un roman n’a rien “à vendre” : ni théorie, ni idées, ni commentaire. Il existe, dans son état de désir et de sensations, comme existent les morsures de l’amour, ou l’odeur des embruns, ou les pointes des danseuses de Degas, en contre-plongée : saveur rêche et rapide, qui distrait l’écrivain et son lecteur de tourments plus aigus. Mais en relisant ce texte sur le point de paraître, j’aperçois aussi ses leitmotivs, ou si l’on préfère, les folies de l’auteur. Un : l’idée cartésienne que l’esprit peut organiser le monde. Deux : les plaisirs du pouvoir occulte et du rêve. Trois : la fortune cachée, comme une force au repos. Quatre : la littérature plus forte que les images.

S’ajoute discrètement à ces récurrences culturelles mon fantasme le moins partageable : l’horreur du soleil et de l’été, l’identification parfaite du froid avec une vie longue, heureuse et pénétrée de lumière. J’ai choisi Genève, entre mille villes imaginaires possibles, à cause de son surplomb de montagnes blanches et de son lac de diamant bleu et glacé. »

Luc Dellisse

Chroniques d’Asteline

« Un roman écrit avec un fond d’évidence, sans mesure, pertinent, et avec une dose tout à fait acceptable d’insolence cinquentenaire. […] Une expérience littéraire piquante et bien vue. »

Virginie, Chroniques d’Asteline, 30 octobre 2009

Lire l’article complet sur le blog des Chroniques d’Asteline

Le Soir

« Le Professeur de scénario est un plaisir de tous les instants. Sa manière, ici, atteint à une forme de plénitude irrésistible. On a affaire à ce que les Anglo-Saxons appellent un “campus novel”, genre où un David Lodge est passé maître. Sauf qu’ici on n’est pas à Oxford, Cambridge ou dans une des nombreuses universités de second rayon que l’auteur d’Un petit monde passe au peigne fin de son ironie assassine, mais à Genève, et plus particulièrement dans une faculté de cinéma. Son personnage, qui s’appelle Luc comme l’auteur, y doit son engagement à une thèse sur Guitry cinéaste (on sait que Truffaut vénérait cet aspect du talent du touche-à-tout qu’était l’auteur du Roman d’un tricheur). »

Jacques De Decker, Le Soir, 13 novembre 2009

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