Écrivain juif d’expression allemande, mathématicien de formation, Léo Perutz (1882-1957) a passé une grande partie de sa vie à Vienne, en Autriche. En 1938, l’Anschluss et l’interdiction de ses ouvrages le poussent à s’exiler en Palestine. Il ne reviendra en Europe que dans les années 1950.
Son œuvre comprend une douzaine de romans, souvent des récits historiques à tonalité fantastique.
Son talent fut reconnu et salué par des écrivains comme Hermann Broch, Walter Benjamin ou Jean Paulhan. Jorge Luis Borges, qui fut un grand admirateur et redécouvreur de Perutz, l’a défini comme une sorte de « Kafka aventureux ».
Il a également influencé des cinéastes : Alfred Hitchcock, dans son film The Lodger (1926), s’est inspiré d’un de ses romans, Le tour du cadran (1918, publié en français par 10/18 en 1991 et réédité par Christian Bourgois en 2012) ; et F.W. Murnau aurait souhaité adapter ce même roman.