Marc-Antoine Mathieu, né en 1959, est un grand explorateur de formes, qu’elles soient narratives ou plastiques.
Aux Beaux-Arts d’Angers d’abord, où il pratique la sculpture, le super 8 et la perspective. À l’atelier Lucie Lom ensuite, où il expérimente et invente, avec son collègue Philippe Leduc, des mises en scène graphiques et scénographiques : Opéra Bulles à la Grande Halle de la Villette (1991), la rétrospective de Moebius/Giraud (2000) ou Ombres et lumières à Beaubourg et à la Cité des sciences (2004). Toujours avec Philippe Leduc, il expérimente également l’espace urbain au cours d’installations aussi féeriques qu’éphémères : La Forêt suspendue (2004) ou Les Rêveurs (2000-2014).
Parallèlement à ses recherches de plasticien, Marc-Antoine Mathieu creuse depuis vingt ans un sillon particulier dans la bande dessinée. C’est surtout avec le tome 1 de Julius Corentin Acquefacques – L’Origine (Delcourt, 1990), unanimement reconnu et récompensé par l’Alph-Art coup de cœur à Angoulême en 1991, que l’auteur se révèle être aussi un conteur de talent. Suivront cinq tomes supplémentaires pour compléter la série publiée aux éditions Delcourt : La Qu… (1991), Le Processus (1993), Le Début de la fin (1995), La 2,333ème Dimension (2004) et Le Décalage (2013).
Mathieu fait parfois des infidélités à son héros dans des albums tels que Mémoire morte (Delcourt 2000), Le Dessin (Delcourt, 2001) ou encore Dieu en personne (Delcourt, 2009).