Nonfiction.fr
« La question centrale, bien déployée dans cet ouvrage, peut aussi se résumer ainsi que le fait l’auteur lui-même : “Dans quelle mesure et à quelles conditions peut-on penser sociologiquement en image et par l’image, sans se cantonner au simple commentaire journalistique ni réduire l’image à une simple illustration de thèses sociologiques préalablement forgées ?”. Le propos contient tous les éléments du débat dont nous devrions encourager la reprise dans le cadre des universités françaises. »
Christian Ruby, Nonfiction.fr, 25 janvier 2017
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« Au total, si Ce que regarder veut dire pose une question savante, cette question nous intéresse tous aujourd’hui. L’ouvrage la pose d’ailleurs avec une incroyable richesse d’exemples qui en appelle à nos souvenirs. Il en appelle tout autant à notre réflexion. Ainsi, quand nous verrons un film de Loach désormais, comme le récent Moi, Daniel Blake, nous nous demanderons : ai-je à faire à une fiction, à un reportage ou à une analyse méthodique ? Dans son beau livre, Vander Gucht fournit les éléments d’une réponse. »
Jacques Dubois, Diacritik, 2 février 2017
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« En réhabilitant le “régime scopique” (p. 281) du regard sociologique, l’auteur défend l’idée d’une “pensée visuelle” dans laquelle nombre d’artistes pourraient sans peine se reconnaître, trouvant la nécessité de l’art dans le monde réel, vécu. »
Christophe Domino, Le Journal des Arts, 17 février/2 mars 2017
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« L’image est omniprésente dans le contexte sociétal au sein duquel évoluent aujourd’hui les chercheurs en sciences sociales. Pourtant, ses usages peinent encore à s’imposer, notamment en sociologie, pour laquelle ni les normes de publication des articles, ni l’enseignement de la discipline ne permettent d’élever l’image au-dessus d’un simple rôle d’illustration. Dans son ouvrage, Daniel Vander Gucht s’attache donc à réhabiliter l’usage de l’image en sociologie, qu’elle soit filmique ou photographique, en s’appuyant d’une part sur l’analyse d’un corpus riche en documentaires, films et photos qui appartient désormais à la culture sociologique, et d’autre part sur sa propre expérience de l’enseignement de la discipline qu’il nomme sociologie visuelle, et qu’il définit comme “une pratique utilisant des sources visuelles comme documents sociologiques et l’écriture graphique pour documenter la réalité sociale” (p. 23). Pédagogie, méthodes et travaux de ses étudiants étayent donc son plaidoyer en vue de convaincre non seulement ses confrères sociologues, mais aussi des étudiants à l’œil sociologique encore neuf. »
Roxane Joly, Lectures / Liens socio, 5 mars 2017
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« Daniel Vander Gucht justifie brillamment dans cet ouvrage tout l’intérêt que les sociologues peuvent avoir à pratiquer la photographie sociale et le cinéma du réel. Il ne faut pas se leurrer : les images en elles-mêmes ne disent rien et l’on ne saurait croire aveuglément en une prétendue vérité visuelle. Tout comme un questionnaire d’enquête, les photographies et les documentaires filmés sont construits. Les informations qu’ils véhiculent et le sens qu’ils suggèrent résultent, autrement dit, d’un ensemble d’opérations méthodologiques qui vont bien au-delà des choix mécaniques de la prise de vue. »
Clément Lefranc, Sciences Humaines, avril 2017
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« Dans Ce que regarder veut dire. Pour une sociologie visuelle, Daniel Vander Gucht, docteur en sociologie et directeur du groupe de recherche en sociologie de l’art et de la culture à l’ULB, interroge non seulement les apports de la sociologie visuelle à la méthode de la discipline sociologique mais repose à nouveaux frais la question de la signification du voir. Développant la fonction heuristique de l’image, il pointe le désintérêt pour le régime scopique qui prévaut encore chez les sociologues (non anglo-saxons) là où l’anthropologie a accompli son tournant visuel. Alors que la question du “comment voir, enregistrer la réalité sociale, faire parler le monde ?” sous-tend la discipline, la sociologie, la pensée théorique en général témoignent d’une défiance vis-à-vis des images. »
Propos recueillis par Véronique Bergen, L’art même n° 73, juillet/septembre 2017
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Questions de communication
« L’ambition de l’auteur est, en effet, de dépasser l’usage de l’image comme objet ou document de recherche sémiologique, en particulier utilisée lors des premiers contacts avec le terrain ou ensuite dans des journaux de bord de l’enquête, et d’en faire un produit de la recherche, ce qui impose au sociologue de penser aussi en image et par image, ce qui serait de nouvelles façons de faire de la sociologie. On passerait alors de la sociologie de l’image ou de la sociologie en image à une sociologie par l’image où le souci de dévoiler, d’expliquer et de comprendre des situations humaines se ferait au moyen du médium qu’est l’image. L’image cesserait d’être un document de base ou une illustration d’une pensée pour devenir le moyen même de la pensée capable de produire des hypothèses et de la valider. »
Jean-François Clément, Questions de communication, 31 décembre 2017
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