Actes sémiotiques
« Images à mi-mots rassemble surtout des études sur les “grandes formes” que sont les romans graphiques et les bandes dessinées et, dans une moindre mesure, des analyses des “petites formes” que sont les dessins de presse (précisons toutefois que l’opposition entre grand et petit est purement quantitative, car rien n’est plus étranger au regard de Pierre Fresnault-Deruelle que le mépris de l’apparemment secondaire ou marginal). Les quelque vingt chapitres qui composent ce livre illustrent avec bonheur la sémiologie frénaldienne, solidement enracinée dans la sémiologie visuelle française inspirée de Barthes, mais jamais limitée par des ambitions qu’on pourrait appeler technicistes. Images à mi-mots est un volume qui ne néglige pas le plaisir – on pourrait dire presque la volupté – du lecteur. Pierre Fresnault-Deruelle brise aussi le tabou qui pèse sur l’expression personnelle en régime scientifique : l’auteur ne dit pas seulement “je”, il pense aussi “je”. Le lecteur n’y perd rien, car le “je” de Pierre Fresnault-Deruelle est moins un je égotiste qu’un je collectif, qui aide le lecteur à mieux se retrouver dans les intuitions et les hypothèses de l’auteur même. »
Jan Baetens, Actes sémiotiques, 21 septembre 2008
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Lectures
« Une analyse riche, souvent inattendue pour le profane, méritant le détour tant elle révèle vérités, singularités et évidences si l’oeil est curieux et avide de découvertes, de documents appropriés, ignorés ou peu connus. Écrit dans un style alerte et jubilatoire, au vocabulaire précis et spécialisé, […] ce brillant et limpide essai ravira les amateurs les plus exigeants. Vivement recommandé pour son intelligence et la qualité de son iconographie magistrale finement sélectionnée. »
Franz Van Cauwenbergh, Lectures n° 158, novembre-décembre 2008
dBD
« La lecture d’une image répond à des codes et se construit de manière très complexe dans notre esprit. Alors, pour ceux qui n’en possèdent pas les clés, l’auteur va vous en livrer les principales. S’appuyant sur une iconographie dense et extrêmement variée – comme pour éviter les clivages – vous allez pouvoir désormais apprécier une image à sa juste valeur. Encore faut-il que vous preniez la peine de lire ce passionnant livre. On n’a rien, sans rien ! »
Frédéric Bosser, dBD, mai 2008
Foolstrip
« Après le très bon La bande dessinée, mode d’emploi, de Thierry Groensteen, en janvier, les Impressions Nouvelles persistent et signent avec Images à mi-mots, bandes dessinées et dessins d’humour, de Pierre Fresnault-Deruelle. Où le premier se concentrait sur la bande dessinée – la narration par l’image séquentielle -, le second étudie à la fois la BD et son cousin, le dessin d’humour. Pierre Fresnault-Deruelle, spécialiste de l’image fixe et directeur du Centre de recherche sur l’image, s’arrête sur ces deux types d’images qui semblent de prime abord d’une simplicité déconcertante. Pourtant, l’image fixe, même humoristique, est bien plus complexe qu’il n’y paraît car son sens est triple. Elle prend du sens pour ce qu’elle est, en soi, mais aussi par les rapports qu’elle entretient avec la suite d’images dont elle fait souvent partie. Enfin, elle s’insère dans les “répertoires d’images” culturels de la société dans laquelle elle est produite et reçue. Pour toutes ces raisons, celui qui reçoit ces images doit procéder à une lecture active qui démontre la capacité de certains auteurs à tirer profit de l’économie graphique imposée par le support sur lequel ils s’expriment. »
Armelle Barré, Foolstrip, mai 2008
Sitartmag
« Comme toute création, la bande dessinée et le dessin d’humour cachent et dévoilent, dans un mouvement de va-et-vient entre expression et impression, entre image et verbe. D’emblée la question s’impose : Dessine-t-on pour raconter ou l’inverse ? Pierre Fresnault-Deruelle, éminent spécialiste (voir ses nombreux ouvrages sur la bande dessinée, la peinture, l’image, Hergé.), y répond d’une manière subtile en suivant ses propres préceptes : Lire une image n’est pas la “décortiquer”, c’est, sans la détourner de sa fonction, permettre à l’oil de faire jouer aussi le système qui la sous-tend et, à partir de là,accompagner les images d’un double langage. […] La bande dessinée et le dessin d’humour peuvent être qualifiés de littérature d’expression graphique, Pierre Fresnault-Deruelle le démontre amplement, preuves sémiologiques à l’appui. Ce faisant, il ne dénature ni le plaisir de la lecture d’un scénario ni celui de la contemplation d’une image, mais enseigne ou restituele plaisir de l’analyse. »
Jean-Pierre Longre, Sitartmag, mai 2008