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Le Testament belge

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ISBN : 978-2-87449-049-1
Format : 14.8 x 21 cm
Pagination : 288 pages
Prix : 19€
Parution : mars 2008

À l’automne de 1997, un poète hermétique désargenté se laisse détourner de ses travaux pour entrer dans un cabinet ministériel. C’est la rencontre fortuite avec un homme politique en pleine ascension qui lui ouvre cette porte. Il n’avait jamais prévu jusqu’alors de s’attacher au service de l’État. Chargé officieusement de régler quelques dossiers compliqués qui font désordre sur la table du ministre, il vole de surprise en surprise, et apprend le métier sur le tas. Il exécute les missions étranges dont il est chargé avec un mélange de fougue et d’aveuglement qui dépasse largement l’attente de son employeur. Parfois désavoué, parfois félicité discrètement, il finit par se prendre au jeu.

Mais à force de ne traiter que des dossiers dérisoires, il cesse de se méfier, au moment où arrive entre ses mains, comme une carte forcée, un dossier véritablement explosif. Ainsi, la succession de petites aventures sans lendemain va déboucher sur la découverte d’un secret majeur, peut-être mortel.

Dix ans ont passé depuis ce dernier dossier, jamais refermé. On peut supposer qu’il y a prescription. Le moment est venu de repasser toute l’histoire en revue, jusqu’à son implacable fin. Tous les personnages qui se sont occupé de cette affaire sont confrontés au drame – certains y laisseront leur vie.

En lisant ce roman, nous comprenons mieux que la Belgique n’est le pays de la bière, de l’Art nouveau et de Jacques Brel que pour les touristes. C’est surtout le royaume des faux-semblants : un labyrinthe qui n’a pas de centre et dont on ne ressort pas. Au moment où ce petit pays traverse des convulsions qui remettent en cause son existence, un des ressorts cachés de la crise nous est enfin révélé.

L’auteur, qui a vécu une longue jeunesse en Belgique, et qui l’a quittée il y a dix ans, ne raconte pas sa vie, mais une aventure imaginaire inspirée de ce qu’il a vu et constaté par lui-même. Son personnage, à la fois lucide et naïf, est confronté à une réalité tortueuse, et affronte les rouages d’une machine infernale.

Le Testament belge, c’est John le Carré au pays de Magritte.

1. Le roman

Le Testament belge raconte le secret caché de la Belgique.
Le héros de ce récit d’aventures, malgré son ironie et sa méfiance, est entré peu à peu dans une spirale infernale. Il a accepté d’effectuer pour un cabinet ministériel assez désorganisé quelques missions culturelles sans conséquence. Et puis, la machine s’est emballée. Il a dû s’occuper de dossiers brûlants, effectuer des transactions souterraines, et il commence à comprendre qu’il est mêlé à un complot qui dépasse les intérêts locaux et qui pourrait déboucher sur une affaire d’État.
La dernière mission qui lui est confiée est véritablement trop grosse pour lui. Elle pue la mort. Quelqu’un, d’ailleurs, va bientôt mourir. Comme toujours, quand il est question, non pas d’un peu d’argent, mais d’une véritable fortune enfouie, les passions ne se contrôlent plus.
Nous traversons à toute vitesse une Belgique comme personne ne l’a jamais montrée : bien loin de Jacques Brel, de Paul Delvaux et des pralines Léonidas. Nous pénétrons des mystères qui n’ont rien d’exotiques. Et nous trouvons enfin l’explication inattendue de la crise que ce petit pays traverse actuellement.
Le héros de ce livre s’appelle, comme l’auteur, Luc Dellisse. Bien entendu, l’auteur n’a pas vécu tous les épisodes qu’il attribue à son personnage. C’est un roman, c’est-à-dire une résolution imaginaire d’événements qui se sont produits, peut-être, dans le réel.
Dix ans se sont écoulés depuis les faits rapportés dans ce livre. Mais c’est aujourd’hui seulement que le mécanisme enclenché jadis va produire l’explosion.

2. Sous le roman, la vie

Il y a une dizaine d’années, j’ai mis mes affaires en ordre, j’ai fait la tournée d’adieu des êtres chers, et j’ai quitté mon pays natal.
Ce n’était pas un très long voyage. A quelque temps de là, j’étais marié, installé à Paris et j’enseignais à la Sorbonne. Hormis ces divins détails, rien n’avait changé. Je vivais, j’écrivais, comme j’avais toujours fait, regardant le monde à travers le miroir sans tain de ma tour de cristal.
Comme citoyen, je ne pensais jamais à la Belgique. Comme écrivain, j’y revenais toujours.
Mon sujet unique, c’est la transformation de la vie en roman. Et les racines de ma vie s’enfoncent très loin, à travers les strates du temps, dans la Belgique inconnue.
Les dix ans qui se sont écoulés ne constituent pas un obstacle pour la mémoire, mais un révélateur. Les hasards, les rencontres, les événements survenus au cours d’une vie assez mouvementée sont restés identiques : mais leur vérité a changé de forme. Les épisodes que je raconte ici, je les connaissais un par un, mais je ne les avais pas encore additionnés. Mis bout à bout, dans le bon ordre, ils se sont mis à raconter une étrange histoire. Soudain, leur sens caché m’est apparu en pleine lumière : et j’ai vu ce qui aurait dû me sauter aux yeux.

Indications

« Quelle est donc cette conspiration machinée par le monde politique dans laquelle a pénétré le protagoniste qui est chargé de mission pour un cabinet ministériel ? […] Avec Luc Dellisse, on baigne dans les ténébreux mystères de la Belgique politique, certes romancés, mais qui ont jeté l’ancre dans le tissu de la réalité. »

Guillaume Willem, Indications, mars-avril 2008

Votrejournal.net

« Le testament belge raconte le secret de la crise que traverse la Belgique. Il remet même en cause son existence, c’est dire ! Il permet surtout de comprendre ce pays de l’intérieur. De quoi s’agit-il ? L’auteur s’est inspiré de ses rencontres, de ses voyages et d’événements dont il a été le témoin pour créer un vrai thriller parfois surréaliste. Un homme désargenté rencontre un politique, entre dans son cabinet, finit par se prendre au jeu des dossiers et autres tractations. Un jour, il tombe sur un dossier explosif et découvre les rouages d’une machine infernale. Menaces de mort… Dix ans plus tard, il revient sur l’affaire. Qu’apprend-t-on sur le testament belge ? Vous ne lâcherez pas ce roman haletant. »

Emmanuelle de Boysson, Votrejournal.net, avril 2008

Le Vif/L’Express

« Une belle et cinglante illustration du mal belge : petits arrangements entre amis, politique de comptoir, complots de satrapes pour assurer leurs territoires, querelles d’épiciers entre l’administratif et le politique, course aux titres et aux honneurs et, bien entendu, les scènes de ménage entre les Communautés pour lesquelles le présent livre a déjà prévu les conditions et l’argent du divorce. Il n’est pas sûr, évidemment, que les Belges aient l’exclusivité des maux en question mais, sous la plume étincelante et inventive de l’auteur, leur expression est bien de chez nous   entre dérision et accablement. »

Ghislain Cotton, Le Vif / L’Express, mai 2008

France2.fr

« Le Testament Belge est issu des expériences passées, des rencontres, des voyages où Dellisse a parfois été le témoin d’évènement révélateurs des contradictions belges. Heureusement, dans ce chaos tragi-comique, on sourit à la désinvolture et la naïveté (volontaire ?) du poète, aux caricatures d’un Ministère de la Culture sans queue ni tête, aux “intérêts” de la Wallonie. Bref, on suit avec un certain plaisir les avancées du personnage jusqu’au grand final : la révélation du secret. Chut ! Ne le dites pas à personne mais la Belgique va très mal. »

Xavier Richard, France2.fr, 16 mai 2008

Le Matricule des Anges

« C’est en tout cas quand le récit flirte avec la parodie, peignant des “demi-confidences dans le clair-obscur du cabinet, derrière l’écran d’un cigare” ou que le portrait de la Belgique contemporaine se fait charge, pointant la délétère rivalité entre Flandres et Wallonie, qu’il devient drôle et efficace. Et si Dellisse affirme avoir glissé les “éléments impurs” de la réalité dans son texte bigarré, on n’est pas obligé de le croire entièrement. »

Delphine Descaves, Le Matricule des Anges, juin 2008

Lire l’article complet sur le site du Matricule des anges

Le Soir

« Tout est à multiples fonds dans ce roman dont on ne sait s’il est à charge ou à décharge d’une Belgique dont l’auteur tente de cerner le délitement. […] Le Luc Dellisse dont on suit les aventures “colle” avec l’écrivain à qui l’on doit le récit de ses exploits, sauf que le fictionnel a tout de l’écrivain raté, et qu’il n’en va pas de même du réel qui, lui, mériterait que sa notoriété soit plus à la mesure de son talent. […] Un roman à tiroirs dont on se dit que certains demeurent scellés, mais dont d’autres sont de vraies boîtes à surprises. »

Jacques de Decker, Le Soir, 6 juin 2008

Direct Soir

« Luc Dellisse signe un roman sur la Belgique actuelle, en imbriquant complots, imbroglios culturels et géopolitique douteuse. Son héros, qui porte son nom, rencontre un ministre pittoresque, Montalban, qui lui confie de temps à autre des missions “culturelles”. Après une première partie légère, où nombre d’aberrations sont relatées par l’auteur, notamment sur les oppositions entre Wallonie et Flandre, le rythme s’accélère. Un meurtre vient déranger ce monde jusque là bien farfelu. »

Direct Soir, 13 juin 2008

Le Carnet et Les Instants

« Luc Dellisse, dont on connaît l’expérience en matière de scénario, en dessine un aux accents de thriller qui ne dit pas immédiatement son nom dans Le testament belge. L’auteur fait remonter son roman fin des années nonante et entraîne son narrateur, un certain Luc Dellisse, poète hermétique et solitaire, dans les arcanes de l’administration et de la politique. […] Il joue de cette Belgique avec laquelle il noue des rapports d’amour-haine, une Belgique dont il se moque tendrement, une Belgique dont il annonce la fin avec des accents semi-prophétiques […]. Lui continue à vivre caché, sa seule passion durable. »

Michel Torrekens, Le Carnet et les Instants, octobre-novembre 2008

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