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Les Écofictions

Mythologies de la fin du monde

Domaine(s) :
Genre(s) :
ISBN : 978-2-87449-140-5
Format : 14.5 x 21 cm
Pagination : 256 pages
Prix : 19.50€
Parution : avril 2012

« La Terre est en danger, l’homme est en péril, telle est la nouvelle histoire que les sociétés industrielles se donnent en partage. »

Pollution, réchauffement climatique, catastrophes naturelles, épidémies, manipulations génétiques font partie de notre quotidien, engendrant une culpabilité et des angoisses dont nous avons de plus en plus de mal à nous défaire. Les fictions, littérature et cinéma en tête, exploitent ces nouvelles peurs, réactivant d’anciens mythes et créant de nouveaux. À la lumière de plus de deux cents romans, films, bandes dessinées, documentaires, essais ou publicités, Christian Chelebourg démonte pour notre plus grand plaisir les mécanismes de ces écofictions qui nous divertissent autant qu’elles nous effraient, qui nous invitent à méditer sur notre fragilité autant qu’elles nous persuadent de notre puissance.

Parmi les œuvres évoquées :

Yann Arthus-Bertrand, Home
Michael Bay, Armageddon
Jan de Bont, Twister
Danny Boyle, 28 Days Later…
James Cameron, Avatar
Chris Carter, X-Files
Wes Craven, La Colline a des yeux
Robin Cook, Virus
Michael Crichton, État d’urgence
Roger Donaldson, Le Pic de Dante
Roland Emmerich, 2012
Alastair Fothergill, Un Jour sur terre
Terry Gilliam, L’Armée des douze singes
Al Gore, Une Vérité qui dérange
Nicolas Hulot, Le Syndrome du Titanic
Francis Lawrence, Je suis une légende
Mimi Ledder, Deep Impact
James McTeigue, V pour Vendetta
Hayao Miyazaki, Princesse Mononoké
Andrew Niccol, Bienvenue à Gattaca
Alex Proyas, Prédictions
Sam Raimi, Spider-Man 3
Kim Stanley Robinson, 50° au-dessous de zéro
Jean-Christophe Rufin, Le Parfum d’Adam
Steven Soderbergh, Contagion
Steven Spielberg, La Guerre des mondes
Andrew Stanton, Wall-E
Andy & Larry Wachowski, Matrix
Alexander Witt, Resident Evil: Apocalypse
Albert Camus, La Peste
Stephen King, The Stand
Jean-François Gosselin, La Fin du Monde – 21 décembre 2012
Hergé, L’Étoile mystérieuse

PANIQUE DERRIÈRE LE MUR

1. LA POLLUTION OU LA SOUILLURE
Un nouveau péché
L’homme enchaîné
L’énergie sale
Augias dispersé
La pollution invisible
La vie selon Gaïa
La tentation génocidaire
Une métaphore tueuse
Des utopies totalitaires
Le vestige et la trace
Natures mortes
L’énergie propre

2. LE CLIMAT OU LA DÉMIURGE
Atlantides
Cycles en péril
Le dérèglement du monde
Une nouvelle religion
Al Gore, super-héros
À fiction, fiction et demie
L’État de peur
L’arme climatique
Terraformations

3. LA CATASTROPHE OU LA PROPHÉTIE
La pensée holiste
Après Lisbonne
Le complexe de Cassandre
Prophètes et voyants
Le savant détrôné
Nostalgie du sens
Dinosaures en sursis
Le Professeur et le Général
L’héroïsme dionysiaque
Surenchère et grand spectacle
Néron dans un fauteuil

4. L’ÉPIDÉMIE OU LE FLÉAU
L’urgence et l’effroi
Nancelius contre Rieux
Prométhée disqualifié
Hercule contre Prométhée
V pour Virus
Lucifer biologiste
D’Hoffmann à Pandore
Sherlock Holmes épidémiologiste
Guerre au virus
Viscosité et possession
Je suis un virus

5. L’ÉVOLUTION OU LE MAUVAIS SORT
De briques et de broc
Magie blanche, magie noire
Dinosaures en kit
Le pur et l’impur
Le dessein rassurant
De Pandora en Aurelia
Aliens à gogo
Après sapiens
La vie 2.0

AMOR FATI

BIBLIOGRAPHIE

NOTES (Versions originales des citations)

Lelitteraire.com

« Christian Chelebourg ose donc une approche des extrêmes. Ouvrir un dossier sensible par le truchement de la fiction. Ce sera donc à travers le prisme de plus d’une quarantaine de films et presque autant de livres, que ce professeur de Littérature à l’Université de Nancy 2, abordera les grandes questions écologiques d’aujourd’hui. À l’échelle de l’humanité cela s’entend donc sur un éventail calendaire de près de cinquante ans. Cinq parties pour étudier la pollution, le climat, la catastrophe annoncée, le fléau de l’épidémie et ce vers quoi pourrait tendre l’évolution… Car, avec un peu de bon sens, il n’est pas obligatoire de devoir lire romans et BD pour comprendre que notre technologie mal employée nous envoie droit dans le mur. Et l’appareil culturel mis à notre disposition par le biais de tous les médiums est là pour tenter de réveiller notre conscience. Mais pour cela il faudrait parvenir à faire le distingo. À laisser notre libre-arbitre agir. Pour ceux qui doivent encore être affranchis, voici donc le premier livre du genre. Une construction d’une grande cohérence bâtie en s’appuyant sur l’analyse des mythes dont l’évolution est révélatrice de la place et du rôle que nos sociétés assignent à leurs citoyens. »

François Xavier, Lelitteraire.com, 20 avril 2012

Lire l’article complet sur le site Lelitteraire.com

Culture ULG

« Les mises en garde catastrophiques sur l’avenir écologique de la planète font partie de notre quotidien culturel et audio-visuel depuis une bonne décennie. Des imaginaires multiples en résultent. Ils constituent les résidus médiatiques de ces discours et représentations convergeant dans l’urgence d’une situation planétaire trop complaisamment présentée comme courant à sa perte. Christian Chelebourg les baptiste “écofictions” et les soumet avec virtuosité à une salutaire lecture qui révèle tout à la fois leurs fondements narratifs et leurs implications sociales. […] À travers les considérations d’une culture mainstream érigée en relais médiatique privilégié des peurs environnementales, l’essai de Christian Chelebourg propose une utile recontextualisation de la formation d’un imaginaire devenu tellement familier que son pouvoir politique, économique et éthique pourrait passer inaperçu. L’ouvrage en divulgue les superpositions les plus insidieuses dans une lecture contre-idéologique servie par une écriture non dénuée d’humour. Saluons d’ailleurs le sens du titre parodique (“V pour virus”, p. 154), l’art de la formule familière (“La super-tempête n’est autre qu’un Mr. Freeze météorique”, p. 66) et la création du néologisme évocateur, comme ce “technotope” forgé sur le modèle du “chronotope” bakhtinien (p. 75) ou cette significative désignation des “experts climatosceptiques” (p. 76). Efficace et facétieux, léger mais puissant, le style de l’ouvrage épouse à merveille son sujet, celui de la plasticité de discours et de représentations convergeant dans une certaine orientation. Cette lecture semble ainsi faite de la même nature, fluide et modulable, que celle des écofictions qu’elle s’applique judicieusement à dénoncer. »

Valérie Stiénon, Culture ULG, mai 2012

Lire l’article complet sur le site de Culture ULG

France Culture (Mauvais genres)

Christian Chelebourg était l’invité de François Angelier pour présenter son essai sur les discours écologiques contemporains, le 5 mai 2012.

Écouter l’émission sur le site de France Culture

DMTV 21 (WebTV dijonnaise)

Christian Chelebourg était au micro d’Antonin Tabard pour discuter de son dernier ouvrage, le 7 mai 2012.

Visionner la rencontre sur Youtube

Femmes références

« Un ouvrage fabuleux, méthodique et accessible à un très grand public, pour le peu qu’il soit intéressé par la fin du monde et toutes les angoisses qu’on nous transmet, que ce soit dans les films (de 2012 à Wall-E, en passant par Star-Trek ou Avatar) comme dans les romans (de Bachelard à Tintin en passant par Le Monde de Narnia) ou même la fausse analyse de la mythologie et les politiques écologiques actuelles. En somme un livre très intéressant qui vous en apprendra beaucoup et changera votre vision de la fin de monde et de l’idée que vous vous faites peut-être de la façon et de la date de l’extinction de notre belle planète bleue. »

Antonin Tabard, Femmes références, 19 mai 2012

RTBF – La Deux (Livrés à domicile)

Thierry Bellefroid place l’essai de Christian Chelebourg en premier sur sa liste des propositions de lecture dans son émission “Livrés à domicile”, le 5 juin 2012.

Parutions.com

« D’une plume élégante (mais un vernien patenté ne peut écrire mal) et dans une prose qui frappe par la richesse d’une terminologie dont il use par souci de précision et non de pédanterie, Chelebourg dresse un catalogue raisonné de scénarios de “fin du monde” essentiellement basés sur un message écologique ou environnementaliste, et que nous retrouvons au quotidien dans maintes productions hollywoodiennes mais également dans des séries, de grands documentaires sensibilisateurs, des mangas, voire des jeux vidéos. […] L’un des attraits majeurs du livre, et qui démontre la souplesse de l’érudition de son auteur, est le jeu d’échos qu’il opère entre des créations strictement contemporaines et les mythes antiques ou bibliques. Les pages sur Cassandre, le nettoyage des écuries d’Augias par Hercule ou la citation de tel verset des Saintes Écritures dans Le Pic de Dante sont édifiantes quant à la permanence de schèmes culturels et religieux qui imprègnent encore actuellement nos manières de voir, que l’on croit si déracinées de toute histoire. Ce n’est pas la déflorer que de révéler que la conclusion de l’auteur prône un sain Amor fati, seul juste milieu tenable entre la fascination de la puissance et la terreur de l’avenir. Une attitude qui serait, la formule est trop belle pour ne pas être citée, l’ultime sursaut d’un Surhomme mélancolique. »

Frédéric Saenen, Parutions.com, 15 juin 2012

Lire l’article complet sur le site Parutions.com

Acta Fabula

« La préservation de l’environnement est assurément l’une des préoccupations les plus importantes du monde contemporain. La chute du Mur de Berlin ayant fait disparaître le spectre d’une guerre nucléaire imminente, la terreur atomique a été supplantée par l’angoisse écologique. Cette dernière fait partie des motifs privilégiés de l’imaginaire de la fin, dont on “trouve l’écho dans les discours alarmistes de toutes sortes qui s’alimentent, au gré de l’actualité, de développements scientifiques inquiétants, de catastrophes médicales, écologiques et planétaires, d’impasses collectives, sociales et privées, d’une résurgence des sectes et des religions, de l’intégrisme et du terrorisme” (Bertrand Gervais, L’Imaginaire de la fin, Montréal, Le Quartanier, 2009, p. 12‑13). Selon Christian Chelebourg, la crainte de la catastrophe écologique façonne l’imaginaire collectif, au point où elle fait de nous les acteurs d’une aventure humaine qui donne sens à notre existence et dont l’enjeu n’est rien moins que le salut de la planète. Certes, le topos de l’humanité menacée n’est pas nouveau : il a déjà servi, particulièrement dans la seconde partie du XXe siècle, à fédérer les membres d’une communauté face à un même péril (les envahisseurs extraterrestres, par exemple). Toutefois, aujourd’hui, la porosité des discours fictionnels et scientifiques fait en sorte qu’en investissant les champs politique et scientifique, les productions hollywoodiennes et la littérature science‑fictionnelle, l’imaginaire de la catastrophe environnementale s’est doté d’une puissante caisse de résonance. C’est précisément pour rendre compte de cette confusion des “genres” que C. Chelebourg a forgé le concept d’”écofiction”, qui désigne “les produits de ce nouveau régime de médiatisation des thèses environnementales. Leur champ ne se limite donc pas aux seules œuvres de fiction : il englobe l’ensemble des discours qui font appel à l’invention narrative pour diffuser un message écologique” (p. 11). »

Sylvain Brehm, Acta Fabula, 17 septembre 2012

Lire l’article complet sur le site de Acta Fabula

Le Monde diplomatique

Évelyne Pieiller fait référence à Christian Chelebourg et son essai dans un article consacré aux récits de fin du monde, le 6 novembre 2012.

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Lectures. La Revue des Bibliothèques

Dans un article sur l’ouvrage Les Ecofictions. Mythologies de la fin du monde, Franz Van Cauwenbergh met très bien évidence le travail de l’auteur, novembre-décembre 2012.

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Nonfiction.fr

« Au nombre des mythes fondateurs de la SF, il en est un qui reste à l’horizon, que nous n’avons, malgré tout, pas (encore) eu le loisir d’expérimenter : la fin du monde. Sa récurrence dans les productions des vingt dernières années n’en est pas moins frappante. De manière originale, Chelebourg remarque que cette spectacularisation de la fin du monde est concomitante de l’apparition des revendications écologiques. C’est sur cette constatation que l’auteur ouvre son travail. […] Le projet et les thèses de Chelebourg suspendent aussi bien le discours universitaire classique et le poids de la haute culture que la moralité bien pensante. Les déconstructions qu’opèrent ses analyses critiques nous laissent espérer que puisse encore advenir un autre rapport aux altérités végétales et animales : moins dominant et plus à l’écoute de solutions respectueuses des différentes espèces. »

Fabrice Bourlez, Nonfiction.fr, 19 décembre 2012

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Les lettres romanes

« Visant à toucher un public plus large que le cercle strictement littéraire, cet essai manifeste une volonté d’inscrire la démarche de poéticien et d’analyste littéraire de l’auteur dans un souci d’utilité publique. Le sens qu’il donne à une telle entreprise pour les citoyens d’aujourd’hui est d’aider à décoder ce que nous lisons, voyons et entendons quotidiennement. […] En plus du panorama vraiment intéressant que propose Chr. Chelebourg dans un style extrêmement fluide, précis et limpide, on pourrait souhaiter davantage de références théoriques, par exemple à l’imaginaire apocalyptique […]. L’auteur conclut tout de même sur une note d’espoir, puisque “les fictions ne sont que le miroir inversé des espérances”. »

Laurence Pagacz, Les lettres romanes n° 67/3-4, 2013

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SenseMaking

« L’auteur montre en effet en quoi les médias du divertissement alimentent fréquemment un paradigme de l’écosystème global résolument inscrit dans l’anthropocentrisme. Loin de s’inscrire dans une forme de réflexion sur la place de l’Homme dans un monde qu’il partage avec d’autres espèces, les productions étudiées par Christian Chelebourg semblent plutôt admettre la supériorité de l’Homme d’une façon qui n’est pas sans rappeler ce que le scientisme a de contradictoire avec l’écologie politique. Faire preuve de sens critique, tel semble ainsi être l’enseignement des Écofictions. »

SenseMaking, 16 janvier 2013

Lire l’article complet sur le site de SenseMaking

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