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Les Enfants sans tête

Domaine(s) :
ISBN : 978-2-87449-047-7
Format : 17 x 24 cm
Pagination : 128 pages
Prix : 14€
Parution : avril 2008

À travers cinq personnages pris entre une enfance déjà lointaine et un âge adulte inquiétant et redouté, ce roman graphique raconte un monde éphémère. Fragment d’éternité où l’amour et l’amitié restent à définir. Où un été pourrait durer mille ans. Sous le signe de l’insouciance. Insouciance toute inquiète néanmoins, pour ces cinq immortels provisoires : « Tu crois qu’un jour on aura oublié tout ce qu’on a fait cette année ? » Le vertige des premiers alcools, l’omniprésence de la musique semblent bien vains dès lors, mais indispensables. Le désir, léger et grave. Avec un style d’une grande délicatesse, attentif à ne pas briser la fragilité d’un équilibre instable, Antoine Bouvier exprime toutes les contradictions d’un âge en quête nostalgique de lui-même et des signes que l’on est en vie.

« Né en 1976, je suis revenu à la BD après quelques détours : après des études en arts graphiques je suis devenu graphiste à la Cinémathèque de Lyon. J’en ai profité pour faire quelques livres pour enfants, participer à des collectifs de BD et voir beaucoup de films. Puis j’ai totalement arrêté le dessin après un projet de BD avorté. J’ai réalisé deux courts-métrages qui m’ont finalement encouragé à revenir au dessin : trop de contraintes techniques et relationnelles ! J’étais ravi de me retrouver seul face à ma planche. En même temps mon intérêt pour le vieux cinéma en noir et blanc se retrouve sans-doute dans mon travail (particulièrement Renoir et Antonioni, toutes proportions gardées).

J’avais complètement perdu de vue la bande-dessinée quand j’ai commencé le projet des Enfants sans tête et ce n’est que plus tard que j’ai découvert la bande dessinée indépendante américaine d’aujourd’hui, à laquelle on me renvoyait souvent (Tomine, Clowes ou Burns). La BD est partie d’une soirée-nostalgie avec une amie, Claire, autour d’une bouteille de vin. C’était à l’époque des dix ans de la mort de Kurt Cobain, le chanteur de Nirvana (il sert d’ailleurs de fil conducteur à la BD, mais sans être cité), que l’on voyait célébré partout, et on avait envie de se réapproprier cette période ! En se retrouvant dix ans en arrière se dessinait la possibilité d’une histoire…

La BD n’avait donc pas d’histoire préméditée, mais seulement cinq personnages, tous inspirés de personnes réelles. Ce sont ces personnages que j’ai laissé évoluer, à partir de dialogues épars et de souvenirs. Finalement, ils ont pris vie un peu tout seul. Le personnage de Anne s’est imposé petit à petit comme le centre du récit : autour d’elle se cristallisent les passions. Mais il n’y a pas de point de vue subjectif, chacun se mettant en scène à travers des flashbacks successifs, hormis Adrien qui reste ancré dans le présent (l’histoire se passe en 1994). La seule contrainte de départ était de ne pas voir d’autres personnages que les cinq ados en question, afin de se concentrer sur leurs relations.

Le dernier élément qui venu s’ajouter à la BD, un peu par hasard, est la chanson des Pixies, Where Is My Mind ?, qu’ils reprennent en choeur autour du feu. Celle-ci est venue donner un sens au titre a posteriori, alors que le titre, lui, existait depuis le début (c’était d’ailleurs une idée de Claire !). »

Sitartmag

« Le trait fluide et souple d’Antoine Bouvier épouse harmonieusement la fragilité des sensations et des pulsions, les questionnements sans réponses, entre vie en groupe, aspirations à la solitude et tentation d’être à deux. Un joli roman graphique, un brin mélancolique, qui plaira tout autant aux adolescents d’aujourd’hui qu’à ceux d’antan. »

B. Longre, Sitartmag, 4 avril 2008

Lire l’article complet sur le site de Sitartmag

BDSelection.com

« Le dessin, léger et doux, comme les personnages qu’il représente, participe au voyage que nous propose l’auteur : on vole, car on se sent pousser des ailes […]. Voyage sans chronologie, les personnages évoluent au gré de leurs pensées, émotions. Chacun se met en scène, en racontant son histoire à travers des flashbacks successifs. Antoine Bouvier nous propose un voyage hors du temps. »

Françoise, BDSelection.com, 16 avril 2008

Sceneario.com

« Tout au long de cette bande dessinée, vous aurez envie de traverser le papier, de vous joindre à ces cinq jeunes amis qui vivent des moments n’ayant pour beaucoup rien d’extraordinaire mais qui construisent des souvenirs pleins de sensations qu’on recherche ensuite quand on prend de l’âge. Le roman graphique Les enfants sans tête est une lecture frisson, ce frisson dont la furtivité du passage n’a d’égal que le bonheur qu’il procure. »

Sbuoro, Sceneario.com, 23 avril 2008

Lire l’article complet sur le site Sceneario.com

Le Nouvel Obs

« Côté récits adolescents, c’est vers Les Enfants sans tête d’Antoine Bouvier qu’on se réfugiera pour la sincérité, le rythme, et un récit hanté par la mort (1994) de Kurt Cobain. Ces jeunes gens des années 1990, qui ne sont pas contemporains de l’héroïne accro au SMS de Ravalec, racontent les tourments des jeunes adultes qu’ils sont devenus. Pour un premier album, c’est réussi. »

Laure Garcia, Le Nouvel Obs, 8 mai 2008

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