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Les yeux nus

Domaine(s) :
ISBN : 978-2-87449-313-3
Format : 14.5 x 21 cm
Pagination : 144 pages
Prix : 13€
Parution : février 2016

Elle abandonne ses vêtements derrière le paravent, monte sur l’estrade, choisit une attitude et la garde. Les crayons s’agitent, tentent de capter la pose avant qu’elle ne change. Pendant cinq minutes, une demi-heure, trois heures, des dizaines de regards étudient son corps, en détaillent chaque ligne, chaque volume. Mais ce qu’elle pense et ressent, personne ne le voit.

L’immobilité est un masque derrière lequel se cache une multitude de mouvements intérieurs. Claire y est attentive, tout autant qu’aux espaces et aux gens qui l’environnent : l’estrade du modèle est un véritable poste d’observation.

Dans ce récit au regard inversé, l’auteur décrit avec minutie cette expérience singulière, celle de poser nue pour des artistes, des étudiants en école d’arts, des gens qui apprennent le dessin. Elle nous fait découvrir le quotidien d’une profession aussi notoire que méconnue. On la suit d’un atelier à l’autre et dans ses réflexions. Elle s’ouvre peu à peu à ces moments d’échanges silencieux avec les personnes qui l’entourent, tout en se questionnant sur la nature de cette relation.

Le nouveau blog littéraire de Pierre Ahnne

« Les Yeux nus est le récit de ce quotidien qui mène l’auteure-narratrice d’un atelier à l’autre, semaine après semaine. De novembre à juin, le livre se présente comme une sorte de journal, apparemment fragmentaire et aléatoire, mais dont la construction subtile creuse et approfondit insensiblement une expérience singulière. Quand on l’interroge sur les auteurs qui l’ont influencée, Claire de Colombel cite Annie Ernaux comme une évidence. Sans doute pas pour la mise au jour et l’analyse des rapports de classes, auxquelles travaille l’auteure de La Place et de La Honte. Mais on retrouve bien dans Les Yeux nus le souci d’une écriture lisse et précise, et l’absence d’effets qui laisse toute la place à une volonté opiniâtre de vérité. Vérité de quoi ? Qu’est-ce qui se joue dans le fait d’aller montrer son corps dénudé, plusieurs heures par semaine, à des artistes, confirmés ou, plus souvent, en devenir ? Le texte de Claire de Colombel se construit sur un jeu de tensions comparables à celles qui habitent le corps figé du modèle, et d’oppositions. Nu/habillé, bien sûr, on y pense d’abord. Mais la première surprise est ici de découvrir que là n’est pas l’essentiel : “Silencieuse, immobile et nue, je ne montre que ce qu’expriment mes poses. Elles ne révèlent rien de mon intimité. C’est en écrivant que je me déshabille.” N’empêche que cette nudité invisible hante le récit — et l’esprit du lecteur – à la manière d’un irritant fantôme. »

Pierre Ahnne, Le nouveau blog littéraire de Pierre Ahnne, 16 février 2016

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La Libre Belgique

« Sobre : nul adjectif ne qualifierait mieux le journal tenu de novembre à la fin du mois de juin suivant par Claire de Colombel. […] Des pages rédigées avec lucidité, finesse et maîtrise verbale: Il y a le corps habillé entre les séances et le corps nu qui s’arrête de bouger. Quand je monte sur l’estrade, je ne déshabille pas le premier. C’est plutôt comme enfiler un costume de scène. Silencieuse immobile et nue, je ne montre que ce qu’expriment mes poses. Elles ne révèlent rien de mon intimité. C’est en écrivant que je me déshabille. Dire, c’est s’effeuiller. Un petit livre lumineux. »

Francis Matthys, La Libre Belgique, 22 février 2016

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Bruxelles News

« Il ressort de cet ouvrage une série de réflexions sur le monde académique, l’acte de créer et les liens qui se tissent ou non entre ceux qui donnent vie à une œuvre et celle qui se prête volontiers à l’étude de son corps. L’auteure consigne dans son ouvrage, fractionné comme un journal de bord, des impressions entre chaud et froid, amusées ou non, et relate avec une prose élégante sa propre expérience de modèle nu. »

Daniel Bastié, Bruxelles News, 4 mars 2016

Lire l’article complet sur le site de Bruxelles News

Libération

Dans le cadre du lancement du premier marathon d’esquisses de modèles à Paris, Emmanuèle Peyret est allé à la rencontre de ceux qui mettent leur nudité au service des artistes, dont Claire de Colombel, 31 ans, modèle d’écoles d’art, le 28 avril 2016.

Lire l’entretien sur le site de Libération

Le blog de Fabien Ribery

« Claire de Colombel, corps de danseuse, ne triche pas, souhaitant avant tout parvenir à un degré de présence maximal, entre abandon et vigilance, puissance et vulnérabilité, loin de tout effet de théâtre, entendez, de minauderie. Ecrit avec la plus grande honnêteté, sans esbroufe, à la fois modestement et très précisément, Les yeux nus dit la douleur des muscles, l’inconfort du froid, la fatigue, les stratégies pour dissoudre les tensions et garder la concentration, mais aussi les moments de bien-être ou de grâce. »

Fabien Ribery, Le blog de Fabien Ribery, 16 mai 2016

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LFM Radio (SEXcusez-moi)

Claire de Colombel est invitée dans cette nouvelle émission hebdomadaire dédiée à la sexualité, au désir et aux identités sexuelles, pour parler de la nudité et du métier de modèle d’art, une occasion de détricoter les idées reçues à l’égard de cette activité (à partir de 5′ ), le 18 mai 2016.

Écouter la séquence sur le site de LFM Radio

Diacritik

« Les yeux nus est un texte pas anodin, pour plusieurs raisons. Son auteure d’abord, Claire de Colombel (dont il s’agit du premier livre), une artiste pluri-disciplinaire formée à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Cergy, ancienne danseuse, maîtrisant aussi les techniques corporelles et vocales liées au travail scénique, et travaillant aujourd’hui comme modèle vivant pour artistes, tout en écrivant. Son sujet ensuite : le métier de modèle vivant et les réflexions de l’auteure sur l’expérience de poser nue. Sa forme : il s’agit d’un journal digne des meilleurs journaux, de par son écriture étonnamment maîtrisée (peut-être même un peu trop, nous verrons pourquoi). »

Sabine Huynh, Diacritik, 20 juin 2016

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Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek

« Œuvre lyrique et magnétique, troublante comme un parfum de femme, ce roman rassemble dans un même bouquet la note sublime de l’amour courtois et l’arôme violent du Paris moderne. Un chef d’œuvre que j’ai adoré ! »

Michel Schroeder, Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek, 5 juillet 2016

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