Livre rédigé en prison par celui qu’on surnommait « l’éternel conspirateur », L’Éternité par les astres est une étonnante réflexion cosmologique qui a inspiré Nietzsche pour sa théorie de l’éternel retour. Comme l’a écrit Walter Benjamin : « L’aspect bouleversant de cette ébauche est qu’elle est totalement dépourvue d’ironie. C’est une soumission sans réserve et, en même temps, c’est le réquisitoire le plus terrible qui puisse être prononcé à l’encontre d’une société qui projette dans le ciel cette image cosmique d’elle-même. Le texte, qui est, quant à la langue, d’un relief très marqué, entretient les relations les plus remarquables autant avec Baudelaire qu’avec Nietzsche. »
Cette « spéculation cosmologique » est bien plus qu’une curiosité. Ce texte à la fois scientifique, poétique et philosophique mérite d’être redécouvert. La longue et passionnante préface de Jacques Rancière l’éclaire d’un jour nouveau.