Mousson blues
C’est la saison difficile dans le delta du Mékong. La mousson se fait attendre. Marc, né entre les deux guerres – celle d’Indochine et celle du Vietnam – d’un officier français et d’une vietnamienne, revient au pays passer ses vacances avec son fils. Il y retrouve son frère qui, lui, n’a pas bougé durant toutes ses années. Également sa cousine, Evelyne, touriste comme lui.
Les souvenirs surgissent dans un huis clos familial tour à tour drôle et tragique, baigné par les senteurs de la cuisine exotique. Contraste entre le Vietnam d’aujourd’hui, livré au bruit, à la pollution, à l’économie renaissante, et leurs évocations d’une Indochine mythique, bel et bien disparue. Les choses se corsent quand deux intrus, la voisine et Jean Jeunet, un trublion, se mettent à souffler sur les braises de la mémoire. Les retrouvailles deviendront-elles règlement de compte ?
Matèré
Sang-Mêlé, Casamance et Oiseau des îles viennent d’ailleurs, ils sont métis (Asie, Afrique, Antilles). Lilas, elle, est d’ici. Peut-être pour exorciser des blessures, soudain, chacun se met à « raconter » sa mère et à travers cette figure emblématique, c’est sa propre histoire qu’il donne à voir. Parfois cruelle, parfois drôle. Peu à peu, entre les mots retenus des clichés se délitent, des liens se nouent. Bientôt, qu’ils parlent de riz ou de cathédrale, c’est d’amour que Lilas et Sang-Mêlé nous entretiennent.