Le blog d’espace-livres
« Voici un formidable bagage pour l’amateur de littérature, de ce qu’on y trouve, de ce qui l’inspire, de ce qui la fait fantasmer cette inépuisable invention romanesque qui exprime aussi comment le monde s’est transformé dans l’usage que nous en avons… Quelques entrées choisies au hasard de ma lecture enthousiaste : le passeport, l’automobile, le tabac, la bouteille de Perrier… »
Edmond Morel, Le blog d’espace-livres, 28 septembre 2015
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La Libre Belgique
« Cet ouvrage, illustré de documents d’époque, se présente comme une “histoire littéraire buissonnière” qui propose une lecture “insolente et insolite” de cinquante années de littérature (de 1900 à 1950) “par le prisme des objets”. Sujets abordés dans ce recueil: le canapé, le vélo, le mouchoir, la machine à écrire, la carte de visite, la robe rouge, l’écran de cinéma, le maillot de Musidora (l’actrice mythique des “Vampires” de Louis Feuillade dès 1915), le passeport, l’Orient-Express, la bibliothèque, la machine Enigma, la radio, le gramophone, etc. »
Francis Matthys, La Libre Belgique, 19 octobre 2015
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Le Carnet et les Instants
« Alexandre Vialatte se plaisait à utiliser le terme de “chosier” pour désigner ce rassemblement d’objets hétéroclites que leur aspect biscornu, leur utilité surannée, leur parfaite inactualité vouent à être expulsés de l’usage courant pour aussitôt entrer dans l’éternité de la poésie. Nadja Cohen et Anne Reverseau ont compris qu’il en allait des choses comme des mots, et qu’un musée n’était pas de trop pour rendre hommage à ces éléments de mobilier, attributs vestimentaires, moyens de locomotion et autres gadgets qui révolutionnèrent la “vie moderne” de jadis, plus particulièrement entre 1900 et 1950. Mais se contenter d’agrémenter quelques photos de notices n’aurait abouti qu’à un catalogue au charme sépia, sans intérêt. La plus-value de l’ouvrage que nous proposent les directrices de la publication consiste à intégrer chaque objet dans une niche de l’histoire littéraire. »
Frédéric Saenen, Le Carnet et les Instants, 27 octobre 2015
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Quinzaine littéraire
« C’est un drôle d’objet que ce livre consacré aux objets de l’histoire littéraire, quotidiens, populaires ou précieux, allant du tract à la revue, du pain et du bleu de travail à l’horloge anglaise ou à la télévision. […] L’intérêt de l’ouvrage est double. Il s’inscrit dans le renouvellement contemporain des méthodes d’analyses, la diversification de leurs supports (papier, numérique, etc.) comme de leurs écritures. Et il offre un très joli mélimélo de ces objets dont nos vies comme nos livres sont pleins. Car enfin, comme s’interroge Thomas Clerc dans sa préface : “qu’est-ce que l’amour sans un lit aux draps blancs, l’amitié sans une bière au café, la jalousie sans une fenêtre ? Qu’est-ce que la haine sans une kalachnikov et une harmonie sans une guitare Fender ?” »
Ella Balaert, Quinzaine littéraire, 16-30 novembre 2015
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France Culture (Les bonnes feuilles)
Thomas Clerc, qui préface ce bel essai, lit les premiers pages du Petit musée d’histoire littéraire 1900-1950 sur les ondes de France Culture, le 1er janvier 2016.
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Blog À part
« [Ce livre] constitue un lieu de visite inédit, aussi instructif que riche en surprises. De 1900 à 1950, la vie littéraire y est observée à travers cinquante-et-un objets (au sens large) entretenant avec elle un rapport plus ou moins proche. Le siècle s’ouvre par le manuel scolaire, “lieu de mémoire fonctionnel” (Pierre Nora) dans les pages duquel figurent des extraits des livres de Marcel Pagnol ou de l’indéracinable Tour de France par deux enfants, “bibliothèque du peuple” (Mollier) présente dans tous les cartables, et donc chez Colette ou dans Le Grand Meaulnes. Cinquante ans plus tard, une pendule anglaise “frappe dix-sept coups anglais” à l’entame de La Cantatrice chauve. Cette “anti-pièce” d’Ionesco créée en mai 1950 au Théâtre des Noctambules, par son humour absurde, par sa remise en cause de la notion temporelle, va révolutionner le théâtre moderne. Entretemps, on aura vu défiler toute une série d’objets divers : le canapé (1901), à la frontière entre deux mondes, ceux des “conventions mondaines” et de “leurs transgressions sexuelles”, lié au théâtre bourgeois et singulièrement à celui de Feydeau ; le vélo (1903) loué par Alfred Jarry dans Le Surmâle puis dans La Passion considérée comme une course de côte ; le Manège (1906) apparu pour la première fois dans Romances sans paroles de Verlaine qui découvre les chevaux de bois dans la capitale belge en compagnie de Rimbaud ; le dandysme en littérature observé à partir du prix Goncourt décerné en 1911 à Monsieur de Lourdines d’Alphonse de Châteaubriand. »
Michel Paquot, Blog À part, 15 janvier 2016
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Le Soir
Jean-Claude Vantroyen s’entretient longuement avec Anne Reverseau et Nadja Cohen, les deux coordinatrices du volume, sur les nombreux atouts du livre, le 16-17 janvier 2016.
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Revue Europe
« Petit Musée d’Histoire littéraire est donc un ouvrage original et précieux. Catalogue critique, encyclopédie farceuse, il semble voler sa forme à celle du disque de jazz, dont “l’air change, prend un rythme cassant, […] rue, se cabre, s’arrête, court”. “Très moderne pour sûr” est ce recueil mosaïque, ou le contraste est jubilatoire. Plus encore qu’une époque, il semble être parvenu à suivre les contours d’une nouvelle littérature dont il ouvre la voie. »
Jessica Arrufat, Revue Europe, mai 2016
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« Parvenant à restituer avec légèreté et vivacité non seulement le témoignage d’un monde disparu, mais l’épaisseur sémiologique qui se dégage de l’interaction entre l’invention des choses et l’invention des textes et des œuvres d’art, entre les productions concrètes, voire triviales, et les créations abstraites, le Petit musée d’histoire littéraire met en pratique une interdisciplinarité qui résiste aux fanfaronnades. Au terme de ce parcours, retenons l’ambition du projet : “petit musée” deviendra grand et l’invitation est claire à poursuivre une entreprise d’exposition universelle de la littérature, non pas comme un patrimoine poussiéreux et figé, mais comme un foyer effervescent d’élaboration d’une l’histoire littéraire consciente et satisfaite de son inscription dans la matérialité. »
Marta Caraion, Acta Fabula, octobre 2016
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