Facebook
Instagram
Youtube

Quand la viande parle

Domaine(s) :
Genre(s) :
ISBN : 2-906131-89-X
Format : 16 x 24 cm
Pagination : 128 pages
Prix : 14€
Parution : février 2005

Ce livre, sans doute le plus cru de l’année, rassemble vingt-six saynètes balayées par l’excès. Les personnages s’y expriment sans aucune retenue, dans un langage compact et survolté propre à faire pâlir les lecteurs les plus blasés. Mais plus durs encore sont les sujets traités, qui révèlent la violence la plus inouïe dans des sujets très quotidiens : une livraison de pizza, une dispute conjugale, une conversation au zinc. À chaque fois, Bruno Allain fait exploser non seulement le langage, mais surtout nos illusions sur nous-mêmes.

« Le titre le laisse entendre. Il s’agit d’aller droit au but, dans les régions où le comportement humain soudain se décale, là où la raison vacille, là où le discours déraille, là où la volonté s’épuise, là où l’acte échappe, là où la contradiction fleurit, là où se commet ce que d’habitude on refoule.

Peut-être le désir d’écrire cet ensemble de pièces courtes m’est-il venu en lisant Konrad Lorentz, le père de l’éthologie. Il raconte que, entre la treizième et la seizième heure de leur vie, les canetons suivent la mère en tout point. Si on la remplace à ce moment précis par un ours en peluche, à l’âge adulte, le canard orientera ses parades sexuelles sur l’ours en peluche et délaissera la cane proche et consentante.

Depuis notre plus tendre enfance, les images du monde proche (ou lointain par l’intermédiaire des médias) se gravent en nous comme sur un CD enregistrable. Tout comme pour le caneton, certes de façon infiniment plus complexe et plus floue, ces empreintes engendrent une part de notre comportement adulte. Or notre tête de lecture est peu fidèle. De ce fait, certaines de nos réactions demeurent incompréhensibles et versent dans l’inattendu, l’égo ou le viscéral. Amusons-nous à les explorer. »

Bruno Allain

Newsletter