Jan Baetens
Catégorie(s) : Littérature
Genre(s) : Essai, critique littéraire
ISBN : 978-2-87449-325-6
Format : 14,5 x 21 cm
Pagination : 192 pages
Prix : 17 €
Parution : juin 2016
Quels sont les effets de la lecture publique sur la poésie en général, qui n’est pas toujours faite pour être lue de cette manière ? De Balzac, Joyce, Proust, Auden ou Tzara hier aux spectacles, vidéo-lectures et romans graphiques d’aujourd’hui, des constats contradictoires s’imposent : sur scène, il arrive que la poésie se réinvente ; il arrive aussi qu’elle se perde (quitte à ressurgir ailleurs).
Ce livre veut montrer l’histoire et la diversité de la lecture publique. Il cherche aussi à signaler une confusion entre l’écrit et l’oral qui risque de nuire à la poésie au moment même où on cherche à la défendre. Dans l’esprit de François Truffaut, auteur d’une étude fort critique sur « Une certaine tendance du cinéma français », le présent essai invite à rompre le consensus sur les bienfaits supposés de la lecture en régime de « voix haute ». En ce sens, il prolonge quelques hypothèses d’un livre précédent : Pour en finir avec la poésie dite minimaliste.
Revue de presse
Le Carnet et les Instants
Le Soir
« Dans son essai À voix haute, Jan Baetens avance que le nouveau défi du poète tient en sa capacité à combiner écriture et oralité. La poésie doit se lire et se dire si elle souhaite continuer d’exister. Ainsi, si la poésie n’a pas le pouvoir de changer le monde, elle permet toutefois d’accéder aux subtilités indispensables à une époque où la barbarie et le premier degré font tristement loi. La poésie est un secours. Par ses jeux de langue, elle permet de renouer avec la musique de l’âme quand celle-ci s’est tue sous l’assourdissement d’une existence trop pesante. »
Florent Leduc (st.), Le Soir, 30 juillet 2016
Dissidences
« À voix haute entend ainsi interroger les rapports et les aller-retours entre l’écrit et l’oral. L’originalité et la richesse de la démarche tiennent, d’une part, à ce que cette véritable enquête démonte les idées reçues, en refusant une dichotomie statique entre les deux registres, et, d’autre part, à l’analyse fouillée des témoignages de lectures publiques faite par les auteurs eux-mêmes, depuis le nouveau régime littéraire qui se construit dans les années 1830, autour de la figure de l’éditeur, jusqu’à des exemples contemporains. Et Jan Baetens de s’appuyer entre autres sur Honoré de Balzac, Marcel Proust, Adrienne Monnier, Tristan Tzara, Christian Prigent, Jean-Marie Gleize, etc. […] Dans ce livre clair et intelligent, Jan Baetens offre donc un panorama historique et analytique des enjeux problématiques de la lecture publique de poèmes – et des réponses qui ont été apportées – où se donnent à voir tout à la fois un état des lieux de la poésie et des institutions culturelles. »
Frédéric Thomas, Dissidences, 17 août 2016
Revue Littérature
Gaëlle Théval, Revue Littérature n° 184, décembre 2016
Sitaudis.fr
« À voix haute donne envie de lire, voir et entendre d’autres poètes. Ce livre, instructif, affine ma conception, et donc ma pratique, de la lecture en public : lire transforme le texte ; les personnes ne doivent pas ressortir de la même manière qu’elles sont rentrées ; l’auteur s’efface ; peu performer dans peu d’endroits. Y tendre du moins. Jan Baetens est plus du côté du beau – un minimalisme sincère et non de posture – que du sublime. Le lecteur pourra se reporter vers un utile index. »
Michaël Moretti, Sitaudis.fr, 7 janvier 2017