Jan Baetens
Catégorie(s): Littérature
Genre(s) : Poésie
ISBN : 978-2-87449-460-4
Format : 14,5 x 21 cm
Pagination : 96 pages
Prix : 12 €
Parution : juin 2017
« La Lecture » est un des tableaux les plus connus mais aussi les plus intrigants d’Henri Fantin-Latour : il représente deux jeunes femmes dans un intérieur bourgeois ; une de ces femmes lit, l’autre écoute. Cette toile est singulière parce qu’elle existe en deux versions très différentes l’une de l’autre (celle de 1870 se trouve à Lyon, celle de 1877 est à Lisbonne). Et son thème reste une énigme : il s’agit certes d’un portrait, mais l’essentiel est ailleurs.
Les poèmes de ce livre s’interrogent sur la signification du tableau, notamment sur l’importance de la lecture dans la vie des femmes, hier et aujourd’hui. L’ambition du texte est d’imaginer l’expérience de cette lecture et tout ce qui l’emporte hors d’elle-même.
Le rapport entre les deux versions du tableau est transposé de plus d’une façon : le texte propose une série de variations sur un sujet qui bouge et respire tout au long du livre. Il s’accompagne d’une double séquence photographique dont les contrastes et analogies correspondent à la tonalité des deux toiles de Fantin-Latour.
Revue de presse
Magazine Culture (ULG)
« Il n’est pas facile, pour un poème, de dialoguer avec un tableau. Chez la plupart des poètes qui ont tenté l’expérience, le texte navigue sans cesse entre le Scylla de la trop grande proximité, qui rend les mots inutiles, et le Charybde du trop grand éloignement, qui confère aux vers un sentiment de total arbitraire. Jan Baetens a trouvé la juste distance. Ou plutôt, ce qui est encore plus émouvant, il la cherche en permanence, il semble en tout cas sans cesse la chercher : si un poème s’en éloigne davantage, le suivant s’en rapproche aussitôt. Il tourne autour d’un tableau ou de l’autre, il se glisse entre eux : là aussi, en vertu d’un jeu de proximité et d’éloignement, il paraît à certains moments les écarter et, à d’autres, les rapprocher au point de les confondre : certains poèmes nous permettent de reconnaître, grâce à un détail (comme la présence d’un gant), de quel tableau il s’agit ; d’autres poèmes, au contraire, pourraient s’appliquer aussi bien à la version de 1870 qu’à celle de 1877. Il faudrait encore commenter les photographies, le rapport entre la peinture et la photographie, entre la photographie et la poésie. Mais un tel commentaire sort tout à fait de ma compétence. Je puis juste dire deux choses. D’abord, les photos semblent s’inscrire dans une plus grande distance vis-à-vis du tableau que les poèmes, mais cela s’imposait sans doute, au vu de la proximité des deux arts en question, tous deux visuels. Ensuite, l’ensemble, indéniablement, est une grande réussite. Un petit bijou. »
Laurent Demoulin, Magazine Culture (ULG), juin 2017
Le Carnet et les Instants
Rony Demaeseneer, Le Carnet et les Instants, 6 juillet 2017
Blog Lu cie & co
Lucie Cauwe, Blog Lu cie & co, 13 juillet 2017
France Culture (Jacques Bonnaffé lit la poésie)
France Culture (Poésie et ainsi de suite)
Revue Europe
Nadja Cohen, Revue Europe nos1063/1064, novembre/décembre 2017
Diacritik
« Cette œuvre avance des idées neuves sur l’activité qui lui permet de “vivre”, la lecture dont on ne sait jamais s’il faut strictement en rendre compte, ou à laquelle il faut bien de s’ouvrir aussi entièrement que possible : avoir les yeux à l’écoute. »
Peter Consenstein, Diacritik, 28 février 2019