Catégorie(s) : Littérature
Genre(s) : Essai
ISBN : 978-2-87449-324-9
Format : 14,5 x 21 cm
Pagination :
Prix : 20€
Parution : mai 2016
Les Français savent écrire, les Anglais ne savent pas écrire. Du moins le pensa-t-on en Angleterre entre 1880 et 1930, si bien que Londres voulut rattraper son retard sur Paris.
Pendant cinquante ans, le style anglais connut son moment français ; certains voulurent écrire en anglais comme on écrivait en français ; d’autres se revendiquèrent des théories de Flaubert ou de Gourmont. On importa des idées et des citations, des tours et des pratiques, et peut-être plus encore : le souci du style. Ou du moins le crut-on.
Que les Français écrivent mieux que les Anglais, ce n’est sans doute qu’une illusion, disait Virginia Woolf, mais une illusion qui ne cesse de gagner des soutiens.
C’est donc l’histoire d’une illusion que ce livre raconte.
Revue de presse
Blog La République des livres
« L’exploration de ce moment français des lettres anglaises montre qu’elles ont été surtout les victimes consentantes d’une illusion née du goût du dépaysement et encouragée par le prestige dont jouissait alors la littérature française. De quoi en tout cas prendre la mesure de la domination de Flaubert sur les Lettres. Reste à savoir si ledit prestige était usurpé. On peut s’amuser à pêcher dans ces romans un certain nombre de calques syntaxiques ou de gallicismes lexicaux (to assist at plutot que to attend etc.), qu’est-ce que cela prouve sinon une certaine sensibilité à l’air du temps ? »
Pierre Assouline, Blog La République des livres, 24 mai 2016
Diacritik
« Entre 1870 et 1930, les milieux littéraires anglais firent un gros complexe d’infériorité à l’égard de la France et de ses meilleurs auteurs. Ils estimaient qu’en leur patrie on n’avait aucun souci du style, là où les Français, à partir de Renan et de Flaubert, pouvaient faire état d’une écriture travaillée, élégante et subtile. Virginia Woolf s’émerveilla par exemple d’un Flaubert passant un mois à chercher une expression à même de décrire un chou. Outre-Manche, on parla beaucoup de ce retard sans que Paris pour sa part se souciât de la question comme telle. C’est donc bien là une vieille affaire mais qui a le mérite d’être amusante et de n’être pas terminée. C’est Gilles Philippe, professeur de stylistique à l’université de Lausanne, qui nous ouvre le dossier dans un livre plein de verve sans hésiter pour autant à entrer dans les détails techniques. »
Jacques Dubois, Diacritik, 17 juin 2016
Bruxelles News
« L’intérêt du livre est de savoir ce qu’une partie de l’Europe pensait de la France, avant de se tourner vers l’Amérique. L’ouvrage de Gilles Philippe part d’une note consignée dans le journal de Virginia Wolff et qui parlait de “L’ignorance du français”. D’emblée, il montre à quel point la littérature anglaise s’est gavée de références française et jusqu’où elle était prête à aller pour lui prouver sa gratitude ou l’imiter. Il signe un ouvrage un peu complexe, mais diablement passionnant qui traite d’une illusion … sur l’illusion ! »
Georgie Bartholomé, Bruxelles News, 1er juillet 2016
TLS
Dalhousie French Studies
« Ce livre, qui inclut des éléments d’histoire littéraire, de littérature comparée et même de traductologie, s’adresse à un lectorat varié. […] Dans tous les cas, Philippe met son érudition au service d’une démarche analytique méticuleuse et souvent éclairante. »
Edward Ousselin, Dalhousie French Studies n° 108, 2016