Catégorie(s) : Bande dessinée
Genre(s) : Roman graphique
ISBN : 978-2-39070-113-2
Format : 17 x 24 cm
Pagination : 240 pages
Prix : 25 €
Parution : février 2024
Publié pour la première fois en 1975, bien avant que l’on ne commence à parler de “roman graphique”, La Cage est aujourd’hui considéré comme un classique, cité dans la plupart des ouvrages sur la bande dessinée.
En 180 pages que ne traverse aucun personnage, Martin Vaughn-James bâtit un univers obsessionnel d’une rare puissance à partir de l’incessante transformation de quelques lieux et quelques objets : chambres peu à peu envahies par le sable, murs qui se lézardent à vue d’œil, larges taches d’huile, d’encre ou de sang, végétation proliférante qui recouvre des ruines, tableaux et cadres amoncelés dessinant le plus aberrant des musées… Mais derrière la folie baroque de ce monde décomposé, se dissimule un dispositif d’une implacable rigueur, derrière le vertige des motifs, la netteté d’un trait “ligne claire”.
L’ouvrage est accompagné d’une préface de l’auteur, qui le resitue dans le contexte des années 70, de la contre-culture et du Nouveau Roman. Il est suivi d’un essai de Thierry Groensteen, « La construction de La Cage », illustré de nombreux documents extraits des carnets de travail de Martin Vaughn-James.
Revue de presse
Beaux Arts Magazine
« En réalité, La Cage est un roman visuel. Pas une bande dessinée ni un roman graphique. Sa principale particularité est de ne contenir aucun personnage et pas d’intrigue,selon les principes élaborés par Robbe-Grillet et consorts. Ainsi le lecteur navigue-t-il à travers son propre imaginaire, dans une suite de lieux plus ou moins réels et pourtant très précis. »
Vincent Bernière, Beaux Arts Magazine, 2002
Lire
« À notre tour de vous recommander l’expérience de La Cage, une superbe tentative pour faire de l’image sérielle un texte en soi. Ici le texte et le dessin rivalisent de perversité pour nous emmener -nous écarteler- dans des directions apparemment opposées. »
Pascal Ory, Lire, juin 2002
ActuaBD
« Chez Vaughn-James, nous sommes dans un champ de création limite. Exigeant, comme ont pu l’être Joyce ou Beckett en littérature, Escher ou Magritte dans le graphisme, son dessin est proprement littéraire. Il joue avec le sens des images comme l’on fait, en écrivant, des jeux de mots, de la poésie. Il en ressort une évidente étrangeté, une impression décalée comme celle que l’on a pu ressentir dans certains travaux de Joost Swarte et d’Ever Meulen, dans les cases-rébus de Chris Ware, ou dans cet album unique aux teintes bleutées, lui aussi encagé, de Dave McKean. »
Didier Pasamonik, ActuaBD, 4 juillet 2006
Parutions.com
« La Cage est un voyage pour le lecteur. Un périple invraisemblable dans une énième cité obscure (Martin Vaughn-James a prêté ses traits au peintre Augustin Desombres, personnage emblématique de la série créée par Schuiten et Peeters), au sein d’un monde en constante mutation où les minces repères qui s’offrent à tel endroit du livre disparaissent souvent immédiatement après. Un univers inédit où le temps et la distance sont régis par des règles différentes que celles du récit traditionnel. Ici, le dessin (accompagné du texte souvent en décalage) est à la fois balise et moteur de la narration s’appuyant sur ses seules ressources pour faire avancer, à pas mesurés, l’ “intrigue”. Une intrigue qui de plus se mord la queue puisque le désert qui ouvre le livre le terminera également, comme pour emprisonner encore un peu plus le lecteur. »
Alexis Laballery, Parutions.com, 5 juillet 2006
Créer des images. Raconter des histoires
Le Mag du Ciné
Jonathan Fanara, Le Mag du Ciné, 14 février 2024
A voir A Lire
David Neau, A voir A lire, 2 mars 2024