Né en 1940 à Alger, Jacques Rancière est un philosophe français ayant contribué au développement de la philosophie politique, la philosophie de l’éducation et l’esthétisme de la fin du XXe siècle.
Professeur (maintenant émérite) à Paris 8 et à Saas-Fee, il compte parmi les penseurs les plus influents de notre époque. La plupart de ses livres sont traduits dans toutes les grandes langues du monde.
Il participe à l’écriture de Lire le capital coordonné entre autres par Louis Althusser en 1965, qui tentait de découvrir une théorie scientifique de l’histoire dans les derniers travaux de Karl Marx. Comme la plupart des étudiants d’Althusser, Rancière est à l’époque un membre actif de l’Union des étudiants communistes. En 1974 cependant, il se sépare de son mentor et écrit La leçon d’Althusser (Gallimard, 1975). Il fonde la même année le journal Révoltes logiques, qui, sous les auspices de Rimbaud, remet en cause les représentations du social traditionnel et fait paraître une revue.
Peu à peu, il développe une réflexion très originale sur l’égalité des citoyens fasse au pouvoir et au savoir, qu’il explore dans deux livres majeurs : Le philosophe et ses pauvres (1983) et Le Maître ignorant (1987).
Ses travaux plus récents, qui reviennent toujours sur la question de l’égalité, s’intéressent de plus en plus au monde de l’art et des médias. Parmi ces derniers, on compte Politique de la littérature (Galilée, 2007), Aisthesis, scènes du régime esthétique de l’art (Galilée, 2011) et Malaise dans l’esthétique (Galilée, 2004).
