Le Monde
« C’est un livre où se côtoient des notions difficilement réconciliables. Les histoires de mort, de peur, de violences inouïes ou d’actes d’un altruisme presque inimaginable y coexistent, comme les membres d’une même famille monstrueuse, à travers les récits d’êtres “exceptionnellement normaux”, comme l’auteur, Jacques Roisin, les qualifie avec tendresse. Qui sont-ils ? Des hommes et des femmes du groupe hutu qui, au milieu du génocide rwandais, en 1994, ont sauvé des hommes, des femmes et des enfants appartenant au groupe tutsi, ceux dont l’élimination était programmée, mais aussi tous ceux qu’écrasaient les rouages de la logique du massacre : les familles mixtes hutu-tutsi, ou encore des Hutu opposés au génocide. […] Dans la nuit la plus noire… n’est cependant pas un livre sur les Hutu. L’ouvrage rapporte les témoignages de ceux qui, par la force de leur “raisonnement de cœur”, comme dit l’un d’entre eux, ont eu le cran, le désir de protéger et de sauver quand tout appelait au renoncement – et donc à la mort. […] Le livre de Jacques Roisin est le premier à rendre hommage à cet espoir fou. »
Jean-Philippe Rémy, Le Monde, 1er octobre 2017
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Au milieu du génocide rwandais, en 1994, des Hutus ont sauvé des Tutsis, ceux dont l’élimination était programmée. Qui sont ces héros « exceptionnellement normaux » qui ont protégé des vies au péril de la leur ? Faut-il les appeler « Justes » ? Ce terme forgé en Israël pour désigner les non-juifs qui, durant la Seconde Guerre mondiale, sauvèrent de manière désintéressée des juifs de l’extermination par l’Allemagne nazie. Jacques Roisin en parle sur l’antenne de TV5Monde le jeudi 19 octobre 2017.
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« De quoi est faite l’étoffe d’un héros ? […] Roisin s’est plusieurs fois rendu au Rwanda afin d’interroger ceux qui paradoxalement ne se voient pas eux mêmes comme des héros. Analysant leur résistance “aux potentialités déshumanisantes qui nous habitent tous”, il dégage une sorte de typologie : leurs actes de sauvetage n’étaient pas raisonnés. Ils étaient immédiats, n’étaient liés à aucune demande de rémunération ni même de gratitude. Puisant dans les ressources de la psychanalyse et chez Hannah Arendt, Roisin élabore l’idée de “banalité du bien”. »
Claire Brisset, Le Monde diplomatique, novembre 2017
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RTBF – La 1ère (Au bout du jour)
Sur La 1ère, aux côtés de Jacques Roisin, dans son émission « Au bout du jour », Eddy Caekelberghs essaye de comprendre au Rwanda le sort de celles et ceux qui se sont interposés entre les génocidaires et les victimes, en découvrant notamment quelques figures de ceux que l’on appelle les justes, le 6 décembre 2017.
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« Après vingt ans de travail dans l’aide aux victimes, le docteur en psychologie et psychanalyse a voulu renouer avec le versant humanisant de l’homme. Résultat : un livre sur les justes rwandais, ces Hutus qui ont sauvé des Tutsis du génocide. Preuve que les pressions n’abolissent pas la possibilité de décider du bien. »
Gérald Papy, Le Vif L’Express, 8-14 décembre 2017
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« Là-bas, au Rwanda, on n’en parle pas. On ne sait pas grand-chose d’eux. Ils dérangent. D’ailleurs, ils ne font pas de vagues. Et pourtant, il est réconfortant de savoir qu’ils existent : des Hutus ont sauvé des Tutsis, au péril de leur vie, en plein génocide. Jacques Roisin a rencontré 21 d’entre eux. Docteur en psychologie, psychanalyste, chargé de cours à la faculté de droit et criminologie de l’Université de Louvain, il dresse le portrait de ces justes du Rwanda dans un livre paru aux Impressions Nouvelles et qui porte bien son titre : Dans la nuit la plus noire se cache l’humanité. »
Jean-Francois Marmion, Le blog de Jean-François Marmion, 6 janvier 2018
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« L’histoire de ces justes, selon le terme utilisé par le mémorial du génocide, demeure mal connue. D’où l’intérêt de cet ouvrage recueillant les témoignages d’une vingtaine de sauveteurs rescapés. Et qui éclaire des aspects inattendus du drame rwandais, tel ce récit d’un militaire ayant monté de toutes pièces un réseau d’exfiltration vers le Burundi voisin, ou encore de cet imam ayant appelé la très minoritaire communauté musulmane de sa “colline” à prendre les armes pour barrer la route aux massacreurs… »
Jean Chatain, L’Humanité, 8 février 2018
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