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De gré de force

Domaine(s) :
ISBN : 2-87449-001-6
Format : 16 x 24 cm
Pagination : 160 pages
Prix : 16€
Parution : août 2005

Le protagoniste de ce roman, Agapet Adulé, est à première vue un homme aux habitudes solidement arrêtées. En ce sens, il n’est guère différent de vous et moi. Un jour, un événement mineur, pour ne pas dire minuscule, suscite un lent dérapage. La mécanique de sa vie bien huilée se casse, les êtres et les choses perdent leur insignifiance et bien qu’il ne se passe apparemment rien, plus rien ne va. La vie quotidienne devient peu à peu le théâtre d’événements inattendus, même si l’on n’est pas sûr qu’il arrive vraiment quelque chose. Le passé d’Agapet Adulé se mélange avec le présent, le réel et la fiction ne se distinguent plus très bien, enfin le lecteur finit lui aussi par être pris dans cette dérive vers une incertitude qui n’ose pas dire son nom.

  • Prix Indications du jeune critique en 2006

« À V, au 4e étage d’un immeuble de la rue Jaune, longue rue venteuse menant au haut du quartier des Hauts-de-Hauteville, Agapet Adulé, homme quelconque, s’apprête à sortir de chez lui pour se rendre à la gare : son tampon encreur l’attend, comme chaque matin de la semaine, au 34e étage de la Tour K, à Bruxelles – destination matinale de tant d’employés tout aussi quelconques. Mais ne voilà-t-il pas qu’il tombe nez à nez, si on peut dire, et avec une enveloppe dans sa boîte aux lettres et avec un message sur son répondeur téléphonique ! Une femme partie il y a juste un an (certes, à un jour près), un ami invisible depuis longtemps, sont peut-être les auteurs de ces deux messages inhabituels (sa boîte aux lettres est la plupart du temps vide et son téléphone ne sonne jamais), et incongrus : comment est-il possible que ça arrive juste au moment de partir « travailler » (parce qu’en effet, comme on le verra, il y a « travail » et travail ) ? Aussi notre homme quelconque s’assoit-il dans le hall de son appartement, au 4e étage de cet immeuble de la rue Jaune, et tâte-t-il au fond de sa poche le pare-brise d’une petite DS rouge qui ne le quitte jamais ; il songe à tout ce qui a eu lieu il y a un an, ainsi qu’à tout ce qui a précédé ce qui a eu lieu il y a un an et aux conséquences inévitables occasionnées par ce qui a eu lieu il y a un an (le 2 avril exactement). Et si, au fond, rien n’avait eu lieu ? Comme s’il suffisait à une obsession de paraître parmi un flux de pensées pour donner cette impression qu’elle est le reflet d’une réalité passée. Agapet Adulé est inquiet ; il arrivera sans doute en retard aujourd’hui. »

Le Carnet et les Instants

« L’auteur n’est pas seulement un enfant du Nouveau Roman, il a également bien lu Kafka. Ses récits, loin des simples exercices formels, délectables en soi, décrivent à merveille le tragique d’existences rétrécies. Rossano Rosi est en pleine possession de ses moyens. Gageons qu’il s’attaquera prochainement à son Château. »

Thierry Leroy, Le Carnet et les Instants, 1er décembre 2005-31 janvier 2006

Lire l’article complet sur la site de la Promotion des Lettres

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