Meilleur neurochirurgien au monde, le Docteur Stephen Strange fait partie de ces héros rattrapés par le destin. Doté d’un égo surdimensionné, l’homme frimeur au possible, méprisant avec ses patients, perd dans un accident l’usage de ses mains. C’est là qu’il devient, au terme d’une initiation tant physique que spirituelle, un grand Maître des arts mystiques. Dans cet essai, Charline Lambert analyse les rapports du Dr Strange avec d’autres niveaux de perception. Après avoir incarné la pensée rationnelle dans toute sa splendeur, le digne représentant de la logique froide s’ouvre à des problématiques liées à la croyance et à la conscience, dans une dimension qui excède le visible et où le savoir, pris au sens occidental, doit être délaissé au profit d’un détachement tout extrême-oriental.