La vie des idées
“Dans cette perspective, il faut saluer le geste de l’auteur de s’inspirer des travaux des géographes eux-mêmes, de faire l’effort d’une approche disciplinaire de la géographie, qui ne peut être réduite à une seule sensibilité à l’espace. De plus, hors des moments où il arrive, en cours de lecture, de perdre de vue la dimension géographique de l’étude, on retrouve bien, au sein des analyses, l’alliance des trois dimensions de la géographie littéraire telle que la définit Michel Collot : l’espace comme référence à documenter et à situer, l’espace comme représentation littéraire, et, dans une moindre mesure, l’espace comme source d’inspiration stylistique et poétique. L’absence d’une longue considération théorique permet de rendre par ailleurs encore plus accessible à un public non spécialisé la lecture d’un ouvrage dont les qualités de rédaction sont indéniables.“
Théo Soula, La vie des idées, 10 juillet 2024
Lire l’article complet
Cahiers Alexandre Vialatte
“D’une thèse soutenue en 2020 sous la direction de Jean-Louis Jeannelle, un jeune chercheur, Aurélien d’Avout, a tiré (ce n’est pas si courant) un beau livre qui vient de paraître aux Impressions nouvelles de Bruxelles, La France en éclats. Écrire la débâcle de 1940 d’Aragon à Claude Simon. Lecteur attentif d’Éric Alary, il a précisément voulu étudier de près « l’extrême fécondité littéraire à laquelle cet épisode historique a donné lieu » (p. 5), établissant un corpus de quinze oeuvres, qui reflètent à ses yeux « la diversité des expériences vécues » (p. 10). Trois écrivains surtout, qui tous trois ont combattu, sont au coeur de son étude, Aragon, Julien Gracq et Claude Simon. Mais Alexandre Vialatte figure en bonne place auprès d’eux, avec Simenon ou Némirovsky, ou encore (ce qui surprendra sans doute quelques lecteurs…) Boileau-Narcejac, pour D’entre les morts, le roman dont Hitchcock a tiré Vertigo. Ajoutons qu’Aurélien d’Avout convoque aussi, ponctuellement, de nombreux auteurs trop dédaignés par l’Université, comme Lucien Gachon, l’ami d’Henri Pourrat et de Vialatte, dont il confronte le roman La Première Année à Un balcon en forêt.”
Cahiers Alexandre Vialatte, mars 2024
Lire l’article complet
Revue Lectures
“Pour conclure, Aurélien d’Avout réussit avec finesse l’analyse géo-littéraire de l’ébranlement provoqué par la débâcle. Il nous montre avec pertinence comment ces récits restituent les représentations spatiales et combien les expériences des événements, tant individuelles que collectives, s’inscrivent dans un rapport à l’espace. L’absence de linéarité peut surprendre mais c’est le propre d’un ouvrage atypique. L’auteur renouvelle ainsi la géographie littéraire née à la fin des années 1950, revisite la géographie de l’événement et célèbre la poétique du récit de guerre.”
Lucie Mailhot, Revue Lectures, mars 2024
Lire l’article complet
Phantasia
“Dense, précis et rigoureux, La France en éclats s’est révélé également accessible. Parvenir à intéresser ainsi des néophytes tout en conservant intacte l’émotion des textes littéraires, voilà l’œuvre d’un particulièrement bon critique et d’un livre assez remarquable.”
Maxime Berges, Phantasia n°13, 2023
Lire l’article complet
L’Histoire
“Voilà un ouvrage rédigé par un littéraire, Aurélien d’Avout, par ailleurs formé à la géographie, mais qui intéressera forcément les historiens. Traumatisme fondateur de la France contemporaine, la défaite de 1940 et la débâcle qui l’accompagna ont fait l’objet d’une élaboration littéraire immédiate : les écrivains qui ont vécu les événements s’en sont saisis pour en livrer leur interprétation.”
Johan Chapoutot, L’Histoire, 15 novembre 2023
Lire l’article complet
La revue des deux mondes
“Grâce à une lecture très subtile des textes, combinant histoire littéraire et géographie historique, Aurélien d’Avout montre qu’en traversant la France défaite, c’est d’abord la perte de cette « conscience géographique » que ressentent les auteurs. S’aidant à la fois de cartes réelles et de cartes imaginaires, plusieurs d’entre eux essaient de recomposer un espace intérieur ou d’inventer un espace compensatoire afin de donner une réponse à la question lancinante, mais devenue vitale pour tous : « Où est la France ? »”
Robert Kopp, La revue des deux mondes, novembre 2023
Lire l’article complet
Acta Fabula
“Si l’un des objectifs avoués, en plus de faire redécouvrir un ensemble de textes sous-représentés dans les études littéraires, était de montrer la capacité de la littérature à transmettre les expériences et à façonner les représentations nationales, le pari est réussi : on ne peut que remercier Aurélien d’Avout de donner ainsi à voir une littérature vivante, protéiforme, transitive, attachée aux lieux et aux corps.”
Clément Sigalas, Acta Fabula, octobre 2023
Lire l’article complet
Revue des sciences humaines
“Lire l’essai d’Aurélien d’Avout, c’est avant tout accepter ce que Bertrand Westphal nomme « l’indiscipline ». Car c’est bien à une « approche indisciplinée des espaces littéraires » que l’auteur de l’ouvrage nous invite. Il entreprend d’ausculter, dans son ouvrage qui se penche sur les écrits de la débâcle de 1940 – année inglorieuse s’il en est –, « la France en éclats », un territoire que la guerre marque de son empreinte et qui, comme le révèle le beau titre, ne peut plus se dire que sous le signe de la brisure, de l’amputation, du fragment, du morcelé, de la dérive.”
Anne Wattel, Revue des sciences humaines, n° 351, septembre 2023
Lire l’article complet
Revue générale
“La nouveauté de cette lecture est grande. Ce livre exhume un pan de notre littérature largement ignoré, donnant aussi à voir à quel point la littérature apporte des points de vue que d’autres types d’écrits ou d’enquêtes articulent à peine. il montre non moins qu’il est possible de renouveler le genre de l’essai littéraire. En ce sens, le livre est à coup sûr performatif : il change notre manière de voir et de lire le passé; il rend aussi à la littérature la place qui est la sienne.”
Jan Baetens, Revue générale, septembre 2023
Lire l’article complet
En attendant Nadeau
“Ce livre est issu d’une thèse de littérature qui a méthodiquement rassemblé et analysé les œuvres qui, sous divers genres, témoignent aujourd’hui des six semaines de débâcle qui, au printemps 1940, ont disloqué la société française et démembré le territoire national. Expériences individuelles et collectives, des civils et des soldats, en exode et en retraite, errant devant l’ennemi, dispersés tels des éclats d’un Hexagone explosé. Parmi eux, des écrivains et des écrivaines, qui, ayant vécu ce moment, ont voulu, si possible, le tirer au clair.”
Jean-Louis Tissier, En attendant Nadeau, n° 178, 11 août 2023
Lire l’article complet
Diacritik
“Cet essai fouillé, qui a pour sous-titre : Écrire la débâcle de 1940, d’Aragon à Claude Simon, devrait intéresser aussi bien les amateurs d’Histoire (et de géographie) que de littérature auxquels je veux bien m’agréger.”
Christian Rosset, Diacritik, 28 juin 2023
Lire l’article complet
A voir A Lire
“Le travail précis d’analyse des œuvres reste accessible même à ceux qui ne les ont pas lues, grâce aux extraits et une volonté de se rendre compréhensible. Des passages des ouvrages cités permettent de saisir les interprétations qu’Aurélien d’Avout propose.”
David Neau, A voir A Lire, 28 mai 2023
Lire l’article complet
Revue de géographie historique
“L’ouvrage publié par Aurélien d’Avout semble aborder, au premier abord, cette histoire de la société française face à l’invasion allemande. Mais il surprend son lecteur, à plus d’un titre et de manière magistrale, par son angle d’approche géographique comme par les sources exploitées. Mémoires, romans, essais, témoignages en deviennent le corpus privilégié de sorte que cet ouvrage est à la fois géographique, historique et littéraire, à mi-chemin entre les trois disciplines par son style.”
Philippe Boulanger, Revue de géographie historique, 27 mai 2023
Lire l’article complet