Un homme en quête de son passé, à la recherche d’un rêve d’enfant ; deux jeunes femmes curieuses et volontaires ; un violoncelliste, poète et serein, un peu fou ; l’astronome résident du Pic du Midi, mystérieux, clairvoyant ; deux enfants sur les toits de la cathédrale de Strasbourg : tous convergent, parfois sans le savoir, vers l’aube rare et matinale du rayon vert. « C’est que ce rayon, dit Jules Verne, a pour vertu de faire que celui qui l’a vu ne peut plus se tromper sur les choses de sentiment ; c’est que son apparition détruit illusions et mensonges ; c’est que celui qui a été assez heureux pour l’apercevoir une fois, voit clair dans son cœur et dans celui des autres. »
En 1985, alors jeune auteur de 25 ans, Frédéric Boilet a déjà publié deux ouvrages chez Bayard-Presse et Glénat. Il choisit de rompre résolument avec cette première époque et réalise le Rayon vert, paru en 1987 chez Magic Strip. Il y expérimente une méthode de travail qui est encore la sienne aujourd’hui, entre reportage de terrain, autobiographie et fiction, et pour laquelle il recourt à la photo et à la vidéo : l’ouvrage, très remarqué, marquera un tournant dans sa carrière. Épuisé depuis vingt ans, le Rayon vert paraît enfin dans une nouvelle édition, avec des couleurs restaurées et une postface détaillée, illustrée de documents inédits.