Dans Les Perséides, Jean-Paul Marcheschi propose une autobiographie fragmentaire, d’une remarquable puissance d’évocation.
Le paysage insulaire de la Corse, son île natale, y tient une grande place avec sa nature sauvage, ses pierres, ses couleurs et ses odeurs, mais aussi avec Erca, la grand-tante, incomparable conteuse. Il est aussi question d’un voyage à Stromboli, voyage décisif, quasi initiatique, qui entraîna de grandes transformations dans sa peinture.
Ce livre est un exercice de gratitude. C’est à travers les friches de la mémoire, ses abandons, ses broussailles, que l’auteur se fraye un chemin. Ce paysage possède cependant quelques clairières, quelques sources où l’esprit peut encore se reposer. Si la douleur, le deuil, la mort sont très présents dans Les Perséides, ce qui domine à la fin, c’est la joie, la douceur peut-être, que l’auteur a éprouvé à l’écrire.
« Il arrive un moment dans nos vies où nous sommes littéralement les derniers témoins. Et les noms de ceux que nous avons aimés, les lieux également, les sensations, ne tiennent plus qu’à nous, et nous sommes les seuls à pouvoir en opérer la sauvegarde. »