En 1984, Vincent B. découvre la drogue. Pendant dix ans, il ne vivra qu’à travers elle, échappant de justesse à la mort et à la folie. En 1994, Vincent B. découvre les Narcotiques Anonymes. Sa vie ne sera plus jamais comme avant.
« Lorsqu’on arrive, on est tous pareils. Je ne connais personne qui ait débarqué aux Narcotiques Anonymes en garant sa Porsche devant la réunion, en racontant que tout se passe bien dans son boulot, que sa famille est heureuse et qu’il est en bonne santé. Lorsqu’on arrive à NA, on a généralement tout essayé, et tout a foiré. “Junkie un jour, junkie toujours”, dit la maxime populaire. Narcotiques Anonymes est le dernier refuge de ceux qui savent que, s’ils continuent à se défoncer un jour de plus, quelques semaines voire quelques mois, ils vont bientôt y passer. Moi, j’y ai posé mes valises un jour de printemps 1994. Je ne m’en suis jamais remis. Comme la drogue, l’abstinence totale peut-être une expérience définitive. La preuve : je n’ai jamais rechuté depuis. »
Basée sur l’intuition que l’addiction est une maladie que l’on peut guérir par l’entraide et l’abstinence, la méthode des Narcotiques Anonymes a sauvé des milliers de toxicomanes comme Vincent B.
« L’abstinence totale, c’est la voie du guerrier. Une expérience unique.
Beaucoup mieux que toutes les drogues réunies. »
Ce réseau d’entraide international né aux États-Unis dans les années 1950 compte aujourd’hui 40 000 réunions dans plus de 125 pays à travers le monde, de Paris à Los Angeles en passant par Bombay et Téhéran : c’est cette épopée que nous raconte Vincent B. Il se fait également le rapporteur ému de témoignages d’autres « anonymes » qui, comme lui, ont vécu rien de moins qu’une renaissance.