Image & Narrative
« Principia semiotica, qui défend une thèse forte − que le sens provient de l’expérience corporelle −, se veut aussi une synthèse critique de notre savoir actuel sur la signification, toutes formes et toutes tendances confondues. On pourra donc se servir de ce livre comme d’une encyclopédie (même s’il ne se présente pas comme tel, du moins du point de vue formel). Grâce à un index très détaillé (plus de vingt-cinq pages à double colonne et à petits caractères, soit nettement plus que la section bibliographique, pourtant elle aussi fort substantielle), Principia semiotica s’impose d’emblée comme un ouvrage de référence absolument indispensable, dont on voit mal quelle autre publication pourrait le remplacer dans les dix années à venir. L’ouvrage est du reste pensé de telle façon qu’il se prête aussi bien à une lecture suivie (qui n’a rien de fastidieux !) qu’à une consultation plus ponctuelle, par thème, par auteur, voire par concept. L’ampleur et l’amplitude des connaissances réunies et discutées dans ce livrent n’excluent nullement des choix concertés. Essayer de parler de (presque) tout n’est pas synonyme d’accumulation ou de juxtaposition de points de vue partiels et fragmentaires. Dans Principia semiotica les auteurs partent invariablement de l’expérience corporelle, non pas brute mais instruite par nos schémas perceptifs et nos facultés d’interprétation, et toute leur argumentation y revient aussi de manière non moins stricte, le sens étant affaire de partage et de vivre ensemble. »
Jan Baetens, Image & Narrative n° 17, janvier 2016
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La Libre Belgique
« Récemment les auteurs de Principia Semiotica. Aux sources du sens (Les Impressions Nouvelles, octobre 2015), Jean-Marie Klinkenberg et Francis Édeline entendaient démontrer que le sens est toujours issu de l’expérience sensorielle d’un sujet et qu’il retourne au monde via l’action. Dans une interview qu’il nous avait accordée, Umberto Eco estimait qu’il existait une pensée spécifiquement artistique, plasticienne, musicale ou autre, et que celle-ci comme toute pensée était critique. Autrement dit, qu’elle est automatiquement aux antipodes de toute vérité définitive. Si l’on assemble les éléments donnés par les uns et les autres, l’œuvre d’art – résultat de l’action – pourrait prendre tout son sens en tant que traduction critique émanant de nos perceptions enrichies par l’intelligence humaine. Sa finalité serait en quelque sorte sa valeur de création inédite. Elle serait en soi productrice de sens et pourrait dépasser notre compréhension. »
Claude Lorent, La Libre Belgique, 1er avril 2016
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Revue philosophique de la France et de l’étranger
« En 1970, la revue Sciences Humaines avait salué la Rhétorique générale de ce même collectif μ (basé à l’université de Liège) comme un des livres marquants du XXe siècle. Disons-le d’emblée, le présent ouvrage est lui aussi remarquable, ne serait-ce que par l’étendue et la diversité des domaines qu’il entend unifier systématiquement. Cela n’ôte rien à l’intérêt des analyses plus techniques, comme la distinction de la métaphore d’intersection et de celle de réunion, ou encore des organisations Σ et Π. Les auteurs sont en particulier assez fiers de leur modèle tétradique du signe (schéma 22 de la p. 286) et de l’exploitation qu’ils en proposent. Mais ils visent plus loin, à savoir, comme l’indique le titre de l’ouvrage, comprendre comment le sens naît au sein de la nature, en particulier vivante. Bref, “pourquoi y a-t-il du sens plutôt que rien ?” (pp. 7-8). »
Henri Dilberman, Revue philosophique de la France et de l’étranger n° 2, 2016
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