La Quinzaine littéraire
« Se tenant au plus loin d’un nietzschéisme édulcoré, soluble dans l’air du temps, le Nietzsche intempestif dont dix-sept auteurs s’emparent pour le relancer ailleurs (Dorian Astor, Alain Jugnon, Michel Surya, Bernard Stiegler, Monique Dixsaut, Jean-Clet Martin, Frédéric Neyrat, Paul Audi, Hadrien Laroche, Avital Ronell, Philippe Beck, Giuliano Campioni, Miguel Morey, Jean Maurel, Stefan Lorenz Sorgner, Alain Jouffroy et Jean-Luc Nancy) est le médecin-arpenteur d’une civilisation rongée par la dislocation. Il ne s’agit pas d’un manifeste mais de la mise en mouvement de celui qui, diagnostiquant la haine de la vie au principe de la métaphysique, cassa en deux l’histoire de la philosophie. […] Ce recueil témoigne combien la nouvelle manière de philosopher impulsée par Nietzsche ne fait que commencer, à quel point elle propose des outils pour affronter les problèmes contemporains (transhumanisme, ordre marchand, dogmatismes de tous poils) et pour opposer un contre-feu au nihilisme. »
Véronique Bergen, La Quinzaine littéraire, 1-15 octobre 2016
Afficher le PDF de l’article complet
Libération
« Un bel aréopage de penseurs importants (Avital Ronell, Bernard Stigler, Paul Audi, Monique Dixsaut, Jean-Clet Martin, Michel Surya, Jean-Luc Nancy, Dorian Astor, Philippe Beck, Alain Jouffroy, Hadrien Laroche…) expose dans ce recueil les raisons pour lesquelles suivre Nietzsche, “l’arpenteur le plus clinique et le plus critique de notre modernité”, c’est revitaliser la “pensée politique de notre temps”, faire, autrement, que notre temps soit, comme l’écrivait Gilles Deleuze, le temps “des individus souverains, des philosophes artistes et des joueurs”. »
Robert Maggiori, Libération, 8-9 octobre 2016
Afficher l’article complet
« Fruit d’une quinzaine de philosophes, ce mélange de témoignages et d’analyses pointues propose une relecture de l’oeuvre du moustachu allemand pour affronter les enjeux soulevés par le posthumanisme. »
Dave Noël, Le Devoir, 12-13 novembre 2016
Afficher l’article complet
« Ce recueil suscite moins le désir d’être ou ne pas être nietzschéen, qu’il ne pousse le lecteur à revenir aux ouvrages de Nietzsche et à tenter d’actualiser sa pensée. Ce qui constitue évidemment un bien meilleur parti pris que celui énoncé par son titre. Être nietzschéen reviendrait certainement à relever d’une communauté particulière, entraînant le risque bien connu d’y retrouver des “chefs” ou des “autorités”, voire des “papes” (cf. André Breton et le surréalisme), imposant un contrôle du commun à proférer. Les articles de ce recueil ne cessent d’avertir le lecteur des pièges à lui tendus en ce sens, devenir “disciple” n’en a justement aucun. Ils répertorient les obstacles à l’approche de l’œuvre : déclarations d’incohérence, méfiance envers la métaphore, appel à trier entre les “bons” textes et les textes “suspects”, décrets portant condamnation d’avance de tel ou tel trait (Nietzsche et les femmes, les juifs, etc.). Dans ce dessein, ils insistent sur la réception de Nietzsche dans l’histoire qui fut la sienne, sur les simplifications auxquelles elle a donné lieu, sur les trafics imposés par la sœur de Nietzsche aux manuscrits de son frère. Lire Nietzsche, ce serait alors apprendre d’abord à supporter les torsions infligées au cours automatique de l’intelligence du lecteur, les interruptions soudaines du cours du discours, les petits sauts qui ont pour particularité de surprendre une attention trop flottante. Nous sommes très loin des applaudissements ou des dénonciations. L’art ni la pensée ne sont rien que l’on doive applaudir. »
Christian Ruby, Nonfiction.fr, 29 novembre 2016
Lire l’article complet sur le site Nonfiction.fr
Comment peut-on être nietzschéen ? Dorian Astor tente d’y répondre dans l’émission « Répliques » sur les ondes de France Culture au micro d’Alain Finkielkraut, le 4 mars 2017.
Écouter l’émission sur le site de France Culture
« Suffit-il de dire qu’être nietzschéen “ne signifie pour l’instant qu’une chose : quand on lit Nietzsche, se montrer digne de sa lecture” (Dorian Astor) ? Tant qu’à faire, on retiendra plutôt ce jugement de Paul Audi : “Il n’est nullement interdit de se qualifier de nietzschéen dès lors que l’on accorde une valeur suprême à l’acte de créer comme au principe vital d’accroissement de soi qui porte le plus sûrement la vie à s’aimer, à s’affirmer soi-même.” Une éthique de la puissance d’exister. »
A.B., Revue Éléments, août/septembre 2017
Afficher l’article complet