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Henri Van Lier

Henri Van Lier (1921 – 2009) était un philosophe belge.

Titulaire d’un double doctorat en philosophie, il devint professeur d’histoire de l’art et philosophie.

Il a publié dans les années 1980 deux ouvrages de réflexion sur la photographie, aussi importants que La Chambre claire de Roland Barthes ou Sur la photographie de Susan Sontag : Philosophie de la photographie et Histoire photographique de la photographie, l’un et l’autre repris aux Impressions Nouvelles.

Fasciné par les rapports entre langue, art et science, Van Lier écrivit aussi sur tous les aspects de la vie contemporaine.

Il anima sur France Culture plusieurs séries d’émissions marquantes sur les langues et la littérature.

Puis, en correspondance avec des scientifiques du monde entier, il consacra toute son énergie à sa monumentale Anthropogénie (www.anthropogenie.com).

De Benoît Peeters

Un grand monsieur vient de nous quitter, mercredi 29 avril : Henri Van Lier. Né à Rio de Janeiro en 1921, docteur en philosophie, il enseigna longtemps à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD) de Louvain-la-Neuve, laissant d’extraordinaires souvenirs à plusieurs générations d’étudiants.

Il écrivit sur les médias, les arts de l’espace, la sexualité et mille autres sujets, notamment dans l’Encyclopedia Universalis. Il anima sur France Culture plusieurs séries d’émissions qui connurent un immense succès et mériteraient aujourd’hui d’être rediffusées. Puis, vingt années durant, il consacra toute son énergie à sa monumentale Anthropogénie, une tentative encyclopédique à la fois géniale et un peu folle. Sans doute est-il le seul à notre époque, peut-être sera-t-il le dernier, à avoir tenté une synthèse d’une telle ampleur et d’une telle ambition. S’il avait été Français, Van Lier aurait sans doute la réputation d’un Michel Serres ou d’un René Girard. Mais Belge, il est resté dans l’ombre, particulièrement en Belgique. Il semblait d’ailleurs ne pas s’en porter plus mal. Jusqu’à ses derniers mois, il resta vif, actif, débordant de curiosité et pas aigri pour deux sous.

Henri Van Lier était un auteur multimédia par excellence, un penseur des médias, doublé d’un vrai praticien. Tous ceux qui ont eu la chance de suivre, sur France Culture, son « Histoire langagière de la littérature » ont été éblouis, tant par la richesse du propos que par cette voix inoubliable, capable de nous faire entendre Rabelais, Racine ou Rousseau comme si nous en étions contemporains. Henri Van Lier était un cas rare : il pouvait parler de presque tout, mais toujours de manière fiable. Chaque fois que je l’ai entendu évoquer des auteurs que je connaissais moi-même de près – comme Claude Simon, Paul Valéry, Nadar ou Hergé –, j’ai été frappé par la justesse de son propos. C’est une qualité peu répandue de ne pas perdre la précision quand on veut toucher à l’universel. Souvent, l’esthétique et l’épistémologie se sont déconsidérées, en n’évoquant les œuvres et les expériences que de loin, à travers un brouillard d’approximations et de généralités tout en croyant les prendre de haut. Van Lier, lui, vérifiait chaque détail, entretenant d’abondantes correspondances avec des spécialistes dispersés à travers le monde et ne cessant d’actualiser et de corriger son Anthropogénie.

Je ne tenterai pas de décrire ici l’importance et les enjeux de cette grande œuvre trop méconnue. Je voudrais juste évoquer mes quelques rencontres avec ce personnage exceptionnel. C’est à propos d’Hergé, en 1979, que je l’ai lu pour la première fois : publié à l’occasion de l’exposition Le Musée imaginaire de Tintin, « Tintin ou la collecte du monde » reste, trente ans plus tard, un des meilleurs textes jamais écrits sur l’œuvre d’Hergé. En 1987, au colloque de Cerisy sur la bande dessinée, Van Lier, qui se disait étranger au domaine, parvint à éblouir tous les participants en définissant la bande dessinée comme un « multicadre aéronef, voguant dans le blanc nul de la page », avant de nous chanter du Mozart a capella ! Ces quelques pages continuent d’être citées un peu partout. Comme beaucoup, j’ai particulièrement admiré Henri Van Lier avec ses deux livres sur la photographie, qui sont devenus des classiques : Philosophie de la photographie et Histoire photographique de la photographie (ils ont été repris aux Impressions Nouvelles).

D’autres expériences ont été plus insolites. Lorsque nous préparions l’exposition Les Métamorphoses de Nadar, avec François Schuiten, nous sommes allés demander à Henri s’il voulait bien prêter sa voix à Michel-Eugène Chevreul, un grand savant qui à l’occasion de son centenaire, avait été l’objet de la première interview photographique de l’Histoire. Van Lier fut parfait, dès la première prise. Il valait mieux d’ailleurs, car il détestait se répéter. Plus tard, pour la RTBF, nous l’avons interrogé à propos du Mundaneum, l’étonnante utopie imaginée par Paul Otlet, puis sur le sens des Expositions Universelles. Et enfin sur le projet de l’Anthropogénie, dans l’éphémère émission d’Arte appelée « Mic Mac ». Je crois que ce furent pas ses seuls passages récents sur les antennes belges…

Je n’oublierai pas Henri Van Lier. Et je souhaite à bien des lecteurs de le découvrir ou le redécouvrir.

De Jan Baetens

Henri Van Lier (1921 – 2009)

Jusqu’à la fin de sa vie, Henri Van Lier est resté la personne la plus juvénile que l’on puisse imaginer. S’il a eu la joie immense d’avoir su mener à bien le rassemblement de toutes les facettes de son Anthropogénie – réflexion immense de toute une vie sur le devenir de l’homme comme être producteur de formes et de sens et contribution fondamentale à toute notre pensée post-darwinienne –, cette prouesse était pour lui moins un couronnement qu’un tremplin vers de nouvelles aventures intellectuelles. Avec une générosité sans pareille, il continuait à offrir à tous ceux qui ont eu le plaisir de le fréquenter les fruits d’une méditation permanente sur la structure et le devenir du monde qui nous fait comme nous le faisons.

Je le vois encore esquisser de ses mains, sculptant ici des courbes et là des angles, une taxinomie minute des grands courants de la musique occidentale, qu’il transférait sans l’ombre d’une hésitation de la musique classique (forme carrée : Mozart, sphère : Bach, résonance : Beethoven, étagement : Wagner) à la musique pop (je veux dire : la musique pop « populaire », pas la musique pop alternative pour auditeurs en quête de distinction), et je me rappelle encore de mon étonnement devant la « traduction » qu’il était en train d’inventer sur place (j’avais toujours pensé que classique et pop relevaient de deux univers totalement cloisonnés), puis de ma perplexité (sur le piano d’Henri j’avais bien vu des partitions de ces compositeurs, mais je n’avais jamais entendu chez lui de la musique non classique), puis de mon admiration devant la justesse de ses comparaisons (Mozart ? Les Beatles ! Bach ? Les Rolling Stones ! Beethoven ? Led Zeppelin ! Wagner ? Les Beach Boys !). Henri n’avait peur de rien, et, si comme Rousseau il n’aimait sans doute pas « tout », il aimait beaucoup « le tout », et c’est avec une très grande confiance qu’il a toujours abordé le devenir souvent inattendu, parfois saccadé, mais jamais chaotique ou incompréhensible de ce qu’il appelait homo.

Grand écrivain, tant par la quantité de sa production que par la clarté exceptionnelle de son style, Henri Van Lier était avant tout homme de la voix, du souffle (évidemment, il parlait aussi de ses mains et de tout son corps). Nourries de ses immenses lectures, les idées semblaient lui venir comme spontanément, en parlant. Réfléchir à voix haute était sa seconde nature, qui l’avait conduit à l’enseignement – et pas l’inverse : certains naissent poètes, dit-on, alors que d’autres deviennent orateurs ; Henri, lui, était né enseignant et c’est en enseignant qu’il était devenu plus grand enseignant encore. Son intelligence prodigieuse n’avait d’égale – et cela aussi est un trait d’enseignant, fondamentalement – qu’une modestie sincère et profonde. Elle prenait chez lui la forme de l’admiration, celle qu’il portait aux grands maîtres, celle aussi qu’il cherchait à susciter autour de lui, non pas pour son propre travail (tout prosélytisme lui était profondément étranger), mais pour les livres et la pensée de tous ceux (et ils étaient nombreux) dont le contact le transportait lui-même de joie.

La vivacité de sa pensée, Henri a su la communiquer à son écriture comme à ses écrits, qui font ce que doivent faire les grands textes : rendre les lecteurs plus intelligents, tout en dépassant la distance qui sépare en principe le maître et l’élève. Henri Van Lier n’était pas le « maître ignorant » dont nous a parlé si admirablement Jacques Rancière – ce serait faire injure à son immense érudition, qu’il ne cherchait jamais à camoufler. Mais comme le maître idéal de Rancière, il parvenait toujours à donner confiance à ses élèves, plus exactement à son élève, car même lorsqu’il s’adressait à un vaste auditoire, chacun avait l’impression que c’était bien à lui ou à elle que la main était tendue. Les textes d’Henri Van Lier, réunis aujourd’hui sur le site de l’Anthropogénie (anthropogenie.com) et demain, je l’espère, sous forme d’édition en volume ou en collection de volumes, restent pour nous cette voix qui nous aide à sortir de nous-mêmes, cette main tendue qui nous permet d’aller nous-mêmes de l’avant.

La carrière scientifique d’Henri Van Lier

La carrière scientifique de Henri Van Lier a eu le malheur, mais aussi la chance, de s’être déroulée en marge des institutions établies. Cette situation qui a pu nuire au rayonnement immédiat de son œuvre, a permis à Henri Van Lier de travailler en toute indépendance, sans souci des modes ou des pressions institutionnelles : c’est dans la durée que cette œuvre s’est cherchée, c’est à long terme que son effet se fera sentir.

La réflexion de Henri Van Lier est une des tentatives les plus authentiques et les plus impressionnantes que l’on connaisse aujourd’hui d’aboutir à une pensée vraiment humaniste, c’est-à-dire à une pensée qui part d’une certaine idée de l’homme, et non pas des disciplines établies ou émergentes qui cloisonnent son être, ses facultés et le monde dans lequel il vit. Henri Van Lier ignore ainsi la frontière qui s’est érigée entre sciences de l’homme d’un côté et sciences de la nature de l’autre, tout en brouillant aussi les multiples mini-frontières à l’intérieur de chacun de ces deux continents. Définissant l’homme comme « être signé », c’est-à-dire comme être à la fois éternellement et inévitablement en quête de sens et marqué en retour par les structures de sens qu’il impose lui-même au monde, Henri Van Lier a toujours défendu une approche holiste de la culture, que l’objet de ses études fût esthétique, social, scientifique, ou tout cela en même temps.

Ses recherches sur la photographie (Philosophie de la photographie, Histoire photographique de la photographie), qui demeurent vingt ans après d’une précision et d’une justesse inégalées, en sont l’exemple le plus connu. Effectuant une synthèse des aspects technologiques, physiologiques, anthropologiques, sémiotiques, historiques et sociologiques de l’image et de la pratique photographiques, Van Lier y fait un pas décisif vers ce qui va devenir son Anthropogénie : « En tant que fait, l’anthropogénie est la constitution continue d’Homo comme état-moment d’univers. En tant que théorie, elle est la discipline qui a pour objet les facultés propres à Homo, ses propriétés : l’angularisation, l’orthogonalisation, la transversalité, l’holosomie, le rythme, les effets de champs… ».

Somme de savoir sur l’homme en tant qu’être signé, l’anthropogénie de Henri Van Lier est une entreprise qui a quelque chose, non pas d’inhumain, mais de sur-humain, dans les deux sens du terme : d’abord parce qu’elle libère l’homme de la spécialisation excessive qui le rogne et l’amoindrit dans les sociétés modernes, en dépit des tièdes tentatives en matière d’interdisciplinarité ; ensuite parce que une telle recherche paraît excéder les forces d’un seul homme. Prenant à contre-pied les habitudes disciplinaires des sciences, qui développent chacune leur propre épistémologie abstraite, Henri Van Lier a moins eu le courage de rassembler toutes nos connaissances actuelles que celui d’avoir montré – et de continuer à le faire – qu’on peut renouveler les sciences comme la pensée en essayant de penser « ensemble ».

La pensée de Henri Van Lier n’est pas une pensée décharnée, abstraite, coupée des objets concrets et des pratiques quotidiennes de l’homme signé. Que cet effort, qui est aussi une morale, soit également le fidèle reflet de l’homme Henri Van Lier même, est donc tout à fait logique. Homme universel, l’auteur de l’Anthropogénie nous aide tous à devenir un peu plus humains.

De Thierry De Mey

Oui, le grand bonhomme est parti !

Il n’en voulait plus de ce restant de vie où son esprit (un des plus vifs que j’ai croisé) foutait le camp en lui jouant des mauvais tours… Il y a quelques jours, je l’ai eu au téléphone, il m’a dit que pour lui c’était la fin de l’histoire ; il a refusé une visite… Henri Van Lier, pour moi, c’est l’“éveilleur” « ? », le “genius loci” de l’I.A.D., l’esprit catalyseur de l’école de cinéma à Bruxelles fin des années 70. C’était le prof de sémiologie – la science des signes – qui invitait ses étudiants pour notre première rencontre – j’avais 19 ans – à découvrir la « minimal music » : “Four organ” de Steve Reich (dont personne n’avait entendu parler en 1975) volume à fond, tous couchés par terre dans son salon…

Van Lier, c’était le prof de philosophie qui dissertait sur Wittgenstein, Hegel, Kojève, Sartre et Saint Thomas en prenant pour témoins Tintin, Andy Warhol ou la machine à Coca au fond de la cour. S’il nous faisait planer sur Claude Simon, Barthes, Deleuze et autres “Bleu du ciel” et “Cent ans de solitude” dans le texte, il ne craignait pas de nous balancer à la figure la théorie des catastrophes de René Thom ou le stade du miroir de Lacan ! A la vulgarisation, il nous faisait préférer une sorte de jubilation intellectuelle : ces textes souvent complexes et ardus, il en faisait une fête verbale, une sorte de chorégraphie de l’intelligence.

Nous n’y comprenions pas immédiatement grand-chose, probablement, mais ce qui passait à travers tout dans cet enseignement, c’est qu’un engagement artistique sincère pouvait se soutenir (devait se soutenir, pour moi) d’un outillage conceptuel, et même, plus exactement, d’un sens de la structure mathématique. Il savait transmettre ce désir de rigueur, que je mesure au nombre d’heures que j’ai passées à l’époque dans les clubs et compétitions de jeu de Go. Il nous encourageait à affiner notre esprit critique : « Tout artiste vaudra par le critique qu’il a été, sinon il laisse à la poubelle ce qui est le plus intéressant… »

Henri Van Lier, c’est l’éveilleur d’un “regard d’Art” : je me souviens qu’il avait fait sortir de la vitrine du musée la statue de Bouddha Jaïn sculptée en négatif, c’est à dire une plaque de métal doré, avec la silhouette du Bouddha détourée laissée en vide en son milieu. Puis, il nous avait proposé de regarder au travers les visiteurs de l’exposition.

C’est le maître de topologie qui, s’il a passé sa vie à théoriser, a réussi à faire de cette pratique quelque chose d’extrêmement vivant, vivifiant : une sorte de ferment anarchique qui dynamitait de l’intérieur les idées reçues, les vôtres comprises, pour les recomposer de manière inédite sous vos yeux. Comme il est facile de se protéger de la vie en théorisant, comme il est plus commode de faire des herbiers et des cadres d’entomologistes sur des choses “en arrêt” ; lui au contraire, à la manière de ces gènes qui sans cesse rejouent leurs agencements, prenait un extrêmement malin plaisir à s’emparer de vos propres jouets conceptuels, de vos références préférées ou de vos outils les plus familiers (pour moi, les expériences musicales, filmiques ou chorégraphiques) pour les mettre la tête à l’envers, les réagencer dans une perspective inouïe, dans une écoute inattendue, avec toujours à la clé un étonnement, un nouveau regard sur la chose et – sans doute le plus précieux pour de (jeunes) appétits créateurs – une furieuse envie de faire, de refaire les choses ! Puis, souvent il partait dans son propre “trip” et nous comprenions qu’il était sans doute vain de tenter de le suivre. Nous laissions le “grand œuvre” s’accomplir et trouver sa résolution dans l’un de ses bouquins, de ses articles, de ses émissions radio sur France Culture… ou dans le cours de la semaine suivante.

Il était difficile de deviner ses goûts personnels : tant qu’une chose pouvait exciter sa curiosité sans limites et lui permettre d’exercer son travail de re-séquenciation, elle semblait digne d’intérêt et il s’en emparait avec délectation.

Il n’aimait pas la “déconstruction” : quelle prétention de vouloir se substituer à la nature qui, loi d’entropie oblige, se charge du travail. Il n’aimait pas les pratiques artistiques non organiques, lui qui a mis la figure de l’homme au cœur de sa gigantesque œuvre de reconstruction du monde : l’Antropogénie, une somme théorique au départ du corps humain.

Il n’aimait pas les chapelles, lui qui aimait Bruxelles, une ville sans doute ingrate quant à la reconnaissance que devrait susciter un penseur de son niveau, mais une ville espace / temps où les croisements culturels et linguistiques forcent les esprits à une perpétuelle réévaluation, à une constante redistribution de la donne.

Un de ses livres de chevet était le poème de Mallarmé à la typographie si particulière : « Un coup de dés jamais n’abolira le hasard ». « Tout faux !, nous avait-il dit récemment dans son appartement de Forest. Sublimen mais tout faux ! A l’aléa, un mot arabe qui veut dire dés, il faut préférer aujourd’hui le concept de “chance” (prononcer à l’anglaise). »

Oui, Henri, tu fus un prof de chance ! Encore faut-il donner des mains, des mots pour la saisir cette chance. Et l’enthousiasme pour lancer le coup suivant ! Nous qui étions tes élèves avons tant bénéficié de ces forces que tu prodiguais avec générosité et de cette jubilation de l’intelligence à laquelle tu nous conviais.

Voilà, j’ai commencé un mail et me suis laissé prendre à écrire une sorte d’hommage, ce qui n’est pas à priori une « forme » très Van Lier-ienne… le mail par contre, la mise en réseau, l’intersubjectivité, ça vous dit quelque chose ? La suite sur www.anthropogenie.com.

Ouvrages

  • Les Arts de l’espace (1959)
  • Le Nouvel Age (1962)
  • L’Intention sexuelle (1968)
  • Littérature extrême (« Le langage et l’homme », 1967-1982)
  • Les Opérateurs (« Le langage et l’homme », 1978-1981)
  • L’Animal signé (1980)
  • Philosophie de la photographie (1983)
  • Logiques de dix langues européennes (« Le français dans le monde », 1989-1990 : Le français et le jardin, L’anglais et la mer, L’allemand et la forge, L’italien et l’estrade, L’espagnol et le gril, Le russe et l’isba, Le portugais et l’océan, Le danois et l’entre-deux-mondes, Le néohellénique et la lumière blanche)
  • Histoire photographique de la photographie (1992)
  • Anthropogénie (à partir de 1995), constitution continue d’Homo comme état-moment d’Univers (www.anthropogenie.com)

Encyclopédie française

  • vol. XIX : L’existentialisme de Jean-Paul Sartre

Encyclopaedia Universalis

  • éditions de 1968 à 1985 :
    • Architecture (espace architectural)
    • Design (cf. Esthétique industrielle)
    • Esthétique (introduction générale et expériences esthétiques)
    • Peinture (espace pictural)
    • Plaisir 
    • Sculpture (espace sculptural)
    • Sexualité (introduction)
    • Zoopsychologie (avec J.-L. Laroche)

Divers

  • Culture et industrie : le design (Critique)
  • Esthétique de l’objet (Communication 13)
  • Texte introductif du CCI (Louvre)
  • Synergetische Architektur (Werkbund, Bauwelt 37)
  • Les nouvelles chances de l’humanisme (Diogène)
  • Pédagogie et Horizon (Université de Nancy)
  • Le Bruxellois ce sémiologue né (La Revue Nouvelle)
  • Towards a Frugal Economy (Dialectics and Humanism)
  • Creativity in the New Environment (Dialectics and Humanism)
  • La bande dessinée, une cosmogonie dure (Colloque de Cerisy)
  • Tintin et la collecte du monde (Beaux-Arts, Bruxelles)
  • Sourire-rire-esprit. Humour et Occident (L’Humour européen, Lublin-Sèvres)
  • Le non-acte photographique (Cahiers de la photographie)
  • Anthropologie du cadre (Cahiers de la photographie)
  • Anthropologie du thème (Cahiers du scénario)
  • Signs and Symbol in the Sexual Act (Facets of Eros, Martinus Nijhoff)
  • Les philosophies du temps (L’art et le temps)
  • Une pratique oubliée : la philosophie (Traces et dires, Centre de psychanalyse, Bruxelles)
  • Théorie sémiotique de la crise (Revue québécoise de psychologie, avec J.-L. Laroche)
  • Le corps sémiotisant (Degrés)

France Culture

Production – réalisation – montage avec Emmanuel Driant :

  • Les mouvements de l’esprit dans le langage du XVIIe siècle (5 émissions, 1981)
  • Les refoulements des sciences humaines (5 émissions, 1983)
  • Le concert des médias (6 émissions, 1985)
  • Victor Hugo (5 émissions, 1985)
  • Anthropologie de la musique (5 émissions, 1987)
  • Logique des langues européennes (5 émissions, 1988)
  • Histoire langagière de la littérature française, de la Geste de Rollant à Claude Simon (30 émissions, 1989-1991)

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