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« Les robots aussi croient en l’amour fou est un bien curieux livre. Composé d’une succession de tableaux, esquisses, jeux expérimentaux, sous lesquels Johnny nous raconte son quotidien ou bien le narrateur suit Camille avec des extraits de son livre en court… Néanmoins, contrairement à ce qu’on pourrait s’imaginer, le tout est particulièrement cohérent et fluide. Les auteurs ne sont pas là pour nous perdre dans les méandres d’un récit complexe, mais bel et bien pour nous plonger dans les remises en questions des deux personnages principaux. Le premier s’interrogeant sur sa nature de robot, sur son rapport avec les H (pour “Humains”) et sur sa capacité à créer et aimer. La seconde peinant à retrouver cette flamme créatrice dont elle a besoin pour aborder ce roman en court ! »
Fredgri, Sceneario.com, 24 août 2017
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« Impossible de parler de Les robots aussi croient à l’amour fou sans évoquer sa création ! Les auteurs ont suivi le même modus operandi (il est aussi question d’un serial killer dans le récit…) que pour Konoshiko, sorti en 2012. À partir de nombreuses peintures réalisées, visiblement sans consignes ni directives, par Luc Giard, Jean-Marie Apostolidès a construit ce récit. Il a sélectionné, agencé et mis en relations toutes ces peintures avant d’y ajouter des textes pour qu’elles racontent une histoire. Cette histoire. Et ça marche. […] Une curiosité qui ravira ceux qui aiment la “bd” (entre gros guillemets) expérimentale. »
Sullivan, Positiverage, 27 août 2017
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« Ce livre débridé pose beaucoup de questions sur les dangers de l’intelligence artificielle et sur la place des technologies dans notre société. La machine est-elle bien l’avenir de l’homme ? L’œuvre imaginée par Jean-Marie Apostolidès et Luc Giard nous interroge sur cette question. »
Frédéric Bosser, L’Immanquable, septembre 2017
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« Après l’intriguant Konoshiko, Luc Giard et Jean-Marie Apostolidès reviennent aux affaires avec un nouveau récit lui-aussi placé sous le signe de l’expérimentation texte-image. Au départ de ce projet Jean-Marie Apostolidès, le scénariste, choisi des dessins composés par Luc Giard pour nourrir son scénario. Ensuite la magie entre en scène. Les images sont assemblées, et un fil conducteur voit le jour autour de Johnny Bing, le robot RW 2743 J. Les idées sont dégagées autour de ce moment qui nous rapproche d’un nouveau monde connu construit autour d’une technologie reine qui, à coups d’Intelligence Artificielle, remodèle notre rapport au monde, aux autres avec des perspectives pas forcément réjouissante. Le sujet n’est pas nouveau, la SF s’est déjà emparée du sujet à maintes reprises. Là où les auteurs se singularisent, c’est dans cette manière de modeler leur récit, à partir de deux héros que rien ne rapprochent et qui sont et seront de plus en plus liés. La trame se fait glaçante au fil des pages dans la découverte du sordide attaché à Johnny Bing, puis laisse entrevoir des lucarnes d’espoirs dans le chaos autour de cette reconstruction d’une France détruite. Un album savoureux qui joue avec les codes de la bande dessinée tout en invitant le lecteur à réfléchir sur le devenir de notre civilisation… »
Seb, MaXoE, 30 août 2017
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« Au départ, Luc Giard a produit des centaines de croquis, dessins et toiles s’apparentant à l’Art brut. La plupart de ces œuvres représentent des femmes, mais on voit également unne poignée d’hommes (dont Quinquin, un blondinet à houppette), quelques voitures et des fauteuils. De ces représentations se dégagent violence et brutalité. Réunies, elles ne forment pas vraiment une bande dessinée ; la plupart des vignettes sont autonomes, les personnages n’interfèrent pas dans les illustrations, il n’y a pas de phylactères, à peine quelques onomatopées. Partant de ce matériau, Jean-Marie Apostolidès construit un récit apocalyptique. Il accompagne chacune des cases d’un court texte qui permet de lier l’ensemble, de donner un sens à un corpus fragmenté en lui superposant une narration. La contrainte était de taille, mais l’auteur s’en tire assez bien. Peut-être aurait-il pu trouver un meilleur prétexte pour amener le protagoniste dans l’Hexagone mais, dans le fond, là n’est pas vraiment l’enjeu de cet ouvrage expérimental. Parfois, le roman graphique va complètement ailleurs. Il s’interroge et se remet en question. Quand c’est réussi, c’est jouissif. »
J. Milette, BDGest’, 1er septembre 2017
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« Les outils utilisés par Luc Giard semblent très variés (pastel, feutre noir, peinture…) tout comme les supports utilisés (papier blanc, papier journal, partition…). Sa maîtrise de styles graphiques très différents (du dessin naïf au portrait hyperréaliste) confère une richesse impressionnante à cette œuvre qui mélange harmonieusement noir et blanc et couleur. La lecture est fluide. L’intrigue de Jean-Marie Apostolidès fait la part belle à des questionnements sur la robotique (clin d’œil à Isaac Asimov ?), mais aussi sur l’essence même de l’humain. Le scénario qu’il développe avec brio laisse paraître en filigrane des préoccupations très sombres portant la marque de la situation politico-économique actuelle. Cette bande dessinée s’adresse clairement à un public adulte ou de grands adolescents, un peu du fait du contenu érotique (assez pudiquement dévoilé toutefois) mais surtout de la profondeur d’analyse nécessaire pour bien se saisir du message des auteurs. Un grand moment de lecture en perspective. »
Blandine Gichoux, L’Avis des Bulles, octobre 2017
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« La fable de Jean-Marie Apostolidès et de Luc Giard interroge avec beaucoup de finesse la place de la technologie dans nos relations, la possibilité d’un antagonisme entre humains et robots (leur réponse est plutôt “non”) et fait un pari sur l’avenir plutôt sombre : la France est au fond du sceau et aux États-Unis, des partis anti-robots s’élèvent. Apostolidès a beaucoup lu les essais de Theodore Kaczynski, ce génie des maths convaincu que la technologie nuit à l’humanité, qui sema la terreur dans les années 1980, sous le pseudonyme de Unabomber, en envoyant des colis piégés à plusieurs pontes de l’informatique. Mais l’auteur se veut plus optimiste : “J’espère que je me suis trompé : le monde ne va pas s’écrouler parce que la technologie devient plus complexe.” Du reste, tout comme Proust se posait la question de savoir à quoi rêvaient les jeunes filles, on découvre désormais à quoi rêvent les robots… Et apparemment, n’en déplaise aux agitateurs de peurs de tous bords, ils ne rêvent pas de dominer le monde. »
Lila Meghraoua, Usbek & Rica, 16 octobre 2017
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