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Moi et Baudelaire

Domaine(s) :
Genre(s) :
ISBN : 2-906131-80-6
Format : 16 x 24 cm
Pagination : 96 pages
Prix : 13€
Parution : octobre 2004

Comme un enfant jouit de son pouvoir de création et s’applique à dessiner des moustaches à la Joconde et des oreilles d’âne à Marilyn, cette pièce composée de fragments revisite l’œuvre du poète, dont les thématiques, les dérives et les utopies alimentent l’existence tragi-comique d’un conteur d’aujourd’hui, maudissant Baudelaire d’avoir existé avant lui. C’est de cet amour-haine farfelu et pathétique que naissent les dialogues cocasses de ces deux clowns littéraires.

Lui, baudelairien par excellence, négligeant le social et les apparences, indifférent à tout ce qui concerne autrui ou autre chose que ses réflexions décalées sur la vacuité des Hommes, s’enferme dans une misanthropie sans borne, où le poète est son seul interlocuteur.

Elle, la femme, l’accompagnatrice, la consolatrice, la commentatrice, se veut à ses côtés l’interprète bienveillante de ses deux grands hommes. Trait d’union bien concret entre la poésie de l’un et les extrapolations extravagantes de l’autre, elle s’efforce de justifier toutes les divagations, toutes les incongruités, ramenant son partenaire à un statut de simple mortel, d’olibrius au « Moi » totalement dérisoire et grotesque.

Elle et lui, chaque soir, livrant sans précaution des bribes de leur intimité, se donnent en spectacle devant leurs invités…

Télérama

« Dès les premières répliques, le spectacle est si drôle que l’on craint qu’il ne tienne pas dans la durée. On se trompe. Les trouvailles verbales drolatiques se multiplient. Le comédien et auteur, Christian Rullier, mêle à son texte des éléments autobiographiques et distille sous une apparente légèreté une critique féroce de notre société. Tout en se moquant de ses propres renoncements d’auteur ayant été contraint d’écrire des scénarios pour TF1 (“To Fuck One”, traduit-il) pour s’en sortir. Un grand moment d’humour noir. »

Luc Desbenoit, Télérama

Le Figaro

« Irrésistible fantaisie, évocation fervente qui prend des allures lestes. Rullier nous offre une version personnelle de Mon coeur mis à nu. C’est son Spleen à lui et en dandy consciencieux, il trouve la juste distance.On devine qu’il connaît tout son Baudelaire. Il se le récite. Il nous le livre en soupirs et “proférations”. Car il souffre devant ce modèle, et la femme-muse, la si fine et vive et malicieuse Christiane Cohendy doit trouver en elle des trésors de patience pour soutenir les états d’âme de l’artiste ! On s’amuse. C’est grave et aérien pourtant, c’est du pur théâtre. »

Armelle Héliot, Le Figaro

Le Figaroscope

« On est là du côté de Tardieu et de Dubillard, souvent dans le non-sens et dans l’humour à froid. Christian Rullier sait épingler nos défauts, nos travers, sa plume est légère, ironique, trempée dans l’acide. À ses côtés, Christiane Cohendy apporte de grands moments de folie douce, de drôlerie décapante. Son talent la porte à la distance, au jeu décalé. Un vrai bonheur. »

Jean-Louis Pinte, Le Figaroscope

Politis

« Alors que Woody Allen avait intitulé l’un de ses livres Dieu et moi, Christian Rullier baptise sa nouvelle pièce Moi et Baudelaire, s’affirmant le plus mégalo des deux – ou le plus doué d’humour. Dans cette comédie, un des moments les plus insolites de cette saison théâtrale, l’auteur mène une partie de bras de fer avec l’auteur des Fleurs du Mal. Rullier y est lui-même en scène en compagnie de la merveilleuse Christiane Cohendy, pour un spectacle dont l’esprit pourrait être celui des Marx Brothers. Une vraie drôlerie griffue. »

Gilles Costaz, Politis

Les Échos

« C’est un homme qui souffre “de ce cruel sentiment d’impuissance”, un homme qui sait que l’on est sur terre pour mourir et se faire dévorer par les vers, un homme qui déteste les fêtes, les cadeaux, la société de consommation, l’informatique, Lagardère, les vacances, la religion, un homme obsédé par la vacuité de l’homme. Moi et Baudelaire est un dialogue cocasse et savoureux. Une heure vingt pour sourire ! »

Annie Combes, Les Échos

Le Journal du Dimanche

« Moi, c’est Christian Rullier, furieux d’être né après Baudelaire. Disciple turbulent et jaloux, il fait des niches au poète, bouscule sa légendaire mélancolie, moque son art. Charles et Christian, frères en poésie. Il a pour témoin de ses divagations égocentriques et autres élucubrations misanthropiques une partenaire magnifique, Christiane Cohendy, qui passe d’un auteur à l’autre, en constante connivence d’esprit, et remet chacun à sa place. C’est décalé, drôle, inventif, cocasse. Un regard corrosif sur la société médiatique et ses vanités, émaillé de pitreries dérisoires et de moments poétiques. »

Annie Chénieux, Le Journal du Dimanche

L’Humanité

« Strindberg traversa la folie, Baudelaire sentit passer sur son front “l’aile de l’imbécilité”. Devant Moi et Baudelaire , de Christian Rullier, qu’il interprète en compagnie de Christiane Cohendy, on sourit, on peut également rire, même si c’est grave dans le fond. C’est infiniment savoureux, spirituel, avec juste ce qu’il faut d’aigreur joliment masquée pour toucher au coeur. Tout est chez lui d’une facture grinçante, signe d’une inextinguible colère adolescente, tandis qu’elle répand le baume de l’indulgence souriante, s’efforce de maintenir intact le lien entre le poète fameux et son double sensiblement grotesque en toute conscience. Voilà, ma foi, du grand art au sein d’une petite forme. »

Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité

L’Écho

« Parue en novembre dernier aux Impressions Nouvelles, la pièce Moi et Baudelaire est un régal de drôlerie. Une joute truculente et poétique dans laquelle le dramaturge Christian Rullier, également romancier, scénariste et comédien, revisite l’oeuvre de Baudelaire en portant sur les thématiques récurrentes du poète – le Mal de vivre, la fuite du temps, l’obsession de la mort -, un regard d’aujourd’hui. Par ailleurs, il n’hésite pas à mêler à la sève baudelairienne des éléments de son propre vécu, portant du coup sur lui-même un regard moqueur et intransigeant. Une plume acerbe et remarquable. Dans ce duel de paroles savoureuses, les spectateurs rient de la première à la dernière réplique. »

Eva Sala, L’Écho

Le Généraliste

« Moi et Baudelaire se moque des conférences-récitals de poésie tellement à la mode. Dans un duel d’une rare drôlerie, un poète éructe contre Baudelaire qui lui aurait fait de l’ombre. Sa femme atténue ses aveux, tout en confiant le délicieux martyre que vit l’épouse dévouée d’un écrivain. Le contraste cocasse entre Christian Rullier, ses yeux noirs, ses cheveux ébouriffés, sa bizarrerie, et Christiane Cohendy, toute en séduction faussement timide, fonctionne à merveille. »

B.V., Le Généraliste

La Marseillaise

« Cette oeuvre drôle, caustique, mettant en scène deux personnages, n’engendre pas la mélancolie. Le dialogue entre l’homme et la femme est un joyau de férocité, de ridicule, de satire, visant aussi bien la condition de poète que la matérialité et les vices de notre société. »

Jacques Morlaud, La Marseillaise

Theatreonline.com

« Lui, il est baudelairien au point de maudire le poète d’être né avant lui. Elle, elle est son garde-fou et sa complice. Tous les deux forment un duo qui chante Baudelaire et les dégâts que provoque la passion pour lui ! Christian Rullier a la plume acerbe et farfelue, drôle et saisissante. Dans Moi et Baudelaire, dernière de ses pièces, il s’amuse à revisiter l’oeuvre du poète à la manière d’un “enfant qui jouit de son pouvoir de création et s’applique à dessiner des moustaches à la Joconde et des oreilles d’âne à Marilyn”, comme il le dit lui-même. Le résultat est hilarant, et le duo de clowns littéraires que l’auteur forme avec la magnifique Christiane Cohendy est idéal. Un spectacle d’une drôlerie intelligente à ne pas rater ! »

Myrto Reiss, Theatreonline.com

Revue-spectacle.com

« Un spectacle à multiples facettes, au ton souvent inattendu mais toujours juste. Loin d’être uniquement une ode au poète, Moi et Baudelaire est plutôt un clin d’oeil adressé à ceux qui auraient la tentation de se figer dans une admiration pour une oeuvre statufiée afin de mieux cacher des angoisses existentielles somme toute banales. Le texte de Christian Rullier multiplie les références aux Fleurs du Mal sans jamais s’y noyer. Les vers de Baudelaire ne sont là que pour nourrir une écriture serrée, drôle et acerbe qui dégage une poésie tout à fait originale mêlant avec bonheur l’ironie mordante, le cocasse et l’autodérision. La mise en scène, qu’il signe avec Christiane Cohendy, a elle opté pour une simplicité et une fantaisie discrète, sans effets outranciers, misant sur le charme du texte et la générosité du jeu des acteurs. Pari réussi ! Moi et Baudelaire est une réflexion sur la littérature, sur le rôle qu’elle peut jouer dans une vie, un constat doux-amer sur la place qui lui est laissée aujourd’hui dans notre société. C’est aussi finalement un chant d’amour, un hymne au couple, une invitation au voyage à travers la poésie et le théâtre. »

Frédéric Eliès, Revue-spectacle.com

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