De mère belge et de père italien, Nicole Malinconi commence sa vie professionnelle en assurant un service social itinérant dans vingt-cinq villages d’Ardennes. Elle travaille ensuite à la Maison de la Culture à Namur, puis reprend son premier métier d’assistante sociale à la Maternité provinciale de Namur où elle collabore avec le docteur Willy Peers, engagé dans le combat des femmes pour le droit à l’interruption de grossesse.
C’est à partir de cette expérience qu’elle écrira Hôpital silence, publié par les éditions de Minuit en 1985. Avec ce livre alliant témoignage et sens de l’écriture, elle attire naturellement l’attention de Marguerite Duras qui soutient l’auteure en qui elle reconnaît une alliée, une parente en littérature. Elle publie ensuite le récit L’Attente (1989). Entre 1993 (année du Prix Rossel pour Nous deux, sur la relation mère-fille) à 2004 (parution de À l’étranger, à propos son enfance italienne), l’auteure donnera une trilogie familiale remarquable dans laquelle, sur un sujet sensible et proche, elle creuse et parfait ses thèmes. Entre-temps paraissent des recueils de textes qui questionnent le regard et l’exclusion sociale.
En 1996, Nicole Malinconi intègre la Maison de la poésie à Namur et le Musée Félicien Rops, dans la même ville, avant de se consacrer entièrement à l’écriture.
Depuis lors, elle publie régulièrement des textes brefs, souvent accompagnés de dessins ou de lithographies.
Son style est proche de la parole mais n’en est pas moins écrit, âpre parfois, bouleversant l’ordre de la phrase pour éclater en redites, en incises, faire vaciller le sens commun des phrases apprêtées en favorisant une vision soudaine et inédite de l’objet éclairé.