Diacritik
« Au XIXe, siècle de l’imprimé, la lecture en petit cénacle d’une œuvre littéraire fut néanmoins pratique courante. Dispositif fusionnel ou prétexte à exaspérer les jalousies et rivalités entre auteurs ? L’un et l’autre sans doute. Dans un petit ouvrage savoureux et savant, Vincent Laisney tente de nous dire ce que furent ces séances nombreuses dont il fait l’histoire en tant que forme de sociabilité et que genre oral. Et il le fait de façon allègre : au long des chapitres-vignettes qui forment son En lisant en écoutant, on ne s’ennuie vraiment pas. »
Jacques Dubois, Diacritik, 1er mars 2017
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Pourquoi lit-on et relit-on ? Qu’est-ce qu’une lecture ? Lire est-il suffisant ? Manou Farine tente d’y répondre dans son émission « Poésie et ainsi de suite » (France Culture) avec trois invités : l’écrivain et critique Laurent Nunez qui dissèque l’énigme des premières phrases pour un éloge de la relecture ; Vincent Laisney qui fait des lectures en petit comité un contre-manuel de l’histoire littéraire du XIXe siècle ; Yves Noël Genod qui met sa lecture de Proust sur un plateau, le 10 mars 2017.
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« C’est un nouveau chapitre de l’histoire littéraire qu’ouvre Vincent Laisney. […] L’auteur montre […] qu’en un siècle que l’on croit dominé par le livre imprimé et par la presse, la littérature se transmettait au cours de performances orales. Les poètes ou dramaturges y testaient leurs créations, les réputations s’y faisaient ou s’y défaisaient. »
Jean-Louis Jeannelle, Le Monde des Livres, 24 mars 2017
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« Cette enquête demeure littéraire, elle renvoie à des œuvres, des écrits, des correspondances émanant des personnes plus ou moins intégrées à ces cénacles (il y a aussi les rejetés, mais ils y sont structurellement liés), ainsi qu’à des tableaux sur lesquels nous revenons ci-dessous. Elle intéressera les sociologues (appelés alors à étudier les « droits d’entrée » dans le champ littéraire), les historiens (cela complète un aspect de la sociabilité), les historiens de la littérature (qui oublient parfois les structures matérielles et sociales de la littérature), les créateurs (qui veulent prendre conscience des stratégies à conduire pour entrer dans un cénacle). Vincent Laisney présente son propos à partir d’une lecture pointilliste de tableaux du XIX° siècle dans lesquels il puise la possibilité de rendre compte de l’acte de lecture d’une œuvre (poétique ou romanesque) devant un cénacle destiné à la juger. Chateaubriand, Hugo, Mérimée, Delécluze, Beyle (alors connu sous le nom de Stendhal), Baudelaire, Flaubert, Mallarmé se sont pliés à cet exercice, essayant ainsi des œuvres devant un parterre d’amis ou d’auditeurs inconnus, fabricant dès lors leur réputation et ouvrant la voie à l’impression de l’écrit – parfois aussi à sa suspension momentanée, comme il en va de la Tentation de Flaubert – par la succession d’événements ainsi créés. Un tableau sert à la fois de déclencheur de la démarche et de point d’appui pour toute la démonstration. Il s’agit de celui de Rysselberghe – Une lecture, 1903 –, lequel intrigue d’abord l’auteur, puis lui permet de reconstruire un complément décisif de l’histoire littéraire, le phénomène de la lecture en public. »
Christian Ruby, Nonfiction.fr, 28 mars 2017
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Le livre de Vincent Laisney est chroniqué par Edgar Szoc dans l’émission de Fabrice Kada intitulée « Les glaneurs » consacrée à l’Histoire, les Hopis et les lectures en petit comité sur les ondes de Musiq3, le 30 mars 2017.
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Dans un long entretien avec Eric Dussert, Vincent Laisney revient sur les origines de la lecture à haute voix de textes littéraires en cours de création, avril 2017.
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« Au fil de 80 petits chapitres parsemés d’humour, il montre comment la lecture à haute voix était une étape important dans le processus de création littéraire dans la mesure où elle testait un texte avant son éditeur sur des amis ou un plus large public. Même les plus grands se soumettaient à l’épreuve, à commencer par Chateaubriand (gravure), pour qui Mme Récamier organisa en 1834 des lectures des Mémoires d’outre-tombe, qui ne devaient paraître qu’après sa mort en 1848. »
Jacques Franck, La Libre Belgique, 3 avril 2017
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« Lire son œuvre dans un salon : Vincent Laisney raconte l’histoire de ce rituel littéraire. On ne s’y ennuie pas. »
Frédéric Pagès, Le Canard enchaîné, 5 avril 2017
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Éric Dussert du Matricule des Anges nous fait découvrir En lisant en écoutant de Vincent Laisney dans l’émission « La compagnie des auteurs » de Matthieu Garrigou-Lagrange (entre 35’ et 36’20’’), le 17 avril 2017.
Écouter la séquence sur le site de France Culture
« Au lieu de soutenir une thèse, Laisney a préféré offrir le journal de sa recherche qui se prolonge même sur Internet, et de fait embarque aisément son lecteur à sa suite. Rien n’est pourtant oublié des scénographies et postures des gens de lettres. Hugo, Nodier, Flaubert sont ici en bonne place, mais l’intérêt de cette étude est de varier les angles jusqu’à rencontrer l’enregistrement sonore avec le phonographe de Charles Gros et un peu plus tard… Fabrice Luchini. »
Jean-Didier Wagneur, Libération, 22-23 avril 2017
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« La toile de Rysselberghe, qui évoque le rituel de la lecture à haute voix dans des cercles littéraires restreints, a suffisamment intéressé l’essayiste Vincent Laisney pour qu’il en fasse la source principale d’un passionnant ouvrage. Car, dans l’esprit de l’universitaire, cette scène est très représentative d’une forme de diffusion restreinte des œuvres littéraires, telle qu’elle s’est pratiquée de l’Empire jusqu’à la Grande Guerre. En fait, contrairement aux idées reçues, le développement de la presse et de l’édition au XIXe siècle n’a nullement mis un terme aux habitudes de littérature orale. Bien au contraire. Pour adapter son style à la facture du peintre, Vincent Laisney a lui-même adopté une esthétique pointilliste et a progressé dans son argumentation par petites touches. Il s’exprime à la première personne, comme un enquêteur qui connaît de notables réussites mais aussi des échecs au cours de ses investigations. »
Jeannine Hayat, Huffington Post, 9 mai 2017
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La vie est un roman (Aligre FM 93.1)
Yves Tenret parle du vingt-troisième numéro de la revue Schnock consacré à Charles Aznavour et du XIXe siècle à travers deux livres: La Bande noire de Yves Meunier et En lisant en écoutant de Vincent Laisney, le 13 juin 2017, dans son émission littéraire « La vie est un roman ».
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« Dans un format qui permet de jouir du droit de grappiller, format que l’on retrouve chez Charles Dantzig avec Pourquoi lire (Paris, Grasset, 2010), cet ouvrage rappelle à notre bon souvenir une fonction quasi désuète de la lecture – celle d’une pratique résolument sociale accompagnée du partage d’un moment de convivialité. Même si, dans le cadre d’étude que s’est imposé ce Maître de conférences à l’Université de Paris Ouest, cette pratique demeure en vase clos, confinée qu’elle est à des cercles littéraires ou des cénacles (quand d’aucuns y verront des cliques et des coteries), gageons qu’une histoire littéraire d’envergure des lectures à haute voix verra bientôt le jour. En lisant en écoutant a le mérite de démocratiser tout un pan méconnu des pratiques de lecture cénaculaires, même si nous aurions souhaité avoir des développements plus fournis sur les habitudes des romanciers du XIXe siècle. »
Jean-François Vernay, COnTEXTES, 16 octobre 2017
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Studi Francesi
« Érudite mais jamais pesante, cette évocation au fil de 80 brefs chapitres a aussi le mérite d’aborder l’art de la diction et de nous inciter à écouter à nouveau la voix de Verhaeren ou d’Apollinaire enregistrée à l’initiative de F. Brunot, dans des circonstances hélas bien différentes du rite désormais archaïque d’une lecture réservée à quelques amis… »
Michel Arrous, Studi Francesi n° 185, mai/août 2018
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